La dernière fois que je t’ai partagé mes états d’âmes, c’était pour te dire à quel point toi et moi nous étions chanceux. Je sais, ça fait longtemps, je procrastine, mais bon, voici mon deuxième essaie ! (une chance que Josée est plus assidue que moi, hein?). Depuis ce temps-là, beaucoup d’événements se sont produits dans ma vie. C’est ce qui a inspiré ma deuxième chronique. Aujourd’hui, j’ai décidé de m’attaquer à un autre concept galvaudé, surtout pour ceux qui ont une « carrière ». Ce concept-là s’appelle la « zone de confort », ou plus particulièrement, « sortir de sa zone de confort ».
Présentement, je te le jure, j’ai vraiment l’impression que lorsqu’un collègue ou un ami me parle qu’il a sorti de sa zone de confort, c’est qu’il s’est acheté une nouvelle paire d’espadrilles… ou qu’il a mis de la sauce piquante dans son pâté chinois. Pourquoi? Parce que je sais vraiment c’est quoi maintenant sortir de sa zone de confort. J’ai la face dedans à chaque matin quand j’ouvre mes yeux. Mais j’te raconterai pas mes anecdotes tout de suite, il faut que tu continues à lire un peu pour y arriver ;-).
D’abord, pourquoi c’est aussi pertinent que de sortir de sa « zone »?
J’ai compris la pertinence de sortir de ma zone de confort grâce à mon premier gestionnaire, Michel. Ce gars, pas de farce, c’est le meilleur mentor que je n’ai jamais eu. Grâce à lui, j’ai appris comment me bâtir un plan de carrière et l’exécuter à la perfection, comment gravir les échelons dans une banque et surtout, comment me négocier une solide augmentation de salaire ;-). Plus sérieusement, il m’a enseigné la chose la plus importante pour toutes les personnes aspirantes à une vie trépidante :
« à chaque fois que tu te sens confortable, tu es entrain de t’installer dans ta bulle; ta zone de confort. C’est à ce moment-là que tu dois la « peter » et faire quelque chose d’inattendu, d’inspirant ».
Ironiquement, c’est ce conseil-là qui m’a ouvert la porte vers ma carrière en planification financière. Quand j’ai annoncé Michel que je le « quittais », il m’a répondu du tac-au-tac : « Il était temps ! je trouvais que tu commençais à faire du sur-place ici ». Comme je viens de te le dire; le meilleur mentor que je n’ai jamais eu!
C’est pour cette raison que c’est important de sortir de sa zone. C’est pour vivre quelque chose d’extraordinaire, pour se sentir vivant, pour se dire « c’est pour ça que je suis sur la terre ». Après avoir écris cette ligne, j’ai juste envie de te demander, « toi, pourquoi es-tu sur cette terre? ». C’est profond comme réflexion, je sais. Mais en même temps, si tu ne te poses pas la question, tu vas vivre une vie correcte. Elle sera fort probablement heureuse, mais elle restera correcte. Tu te souviens que je t’ai dit que nous étions chanceux, et bien c’est pour cette raison-là : nous avons la chance de réaliser tout ce qu’on veut. Mais pour ça… il faut sortir de sa zone de confort.
Créer l’habitude
Quand nous sortons de notre zone de confort, nous avons un prix à payer. On prend une grande marche dans le parc de l’inconnu, on a peur… s’cuse, on a la chienne. Mais ce prix à payer vient avec un cadeau inestimable ; celui de se sentir en vie. Mais encore, il y a un hic avec l’idée de se sortir de sa zone. Il faut l’entretenir. Comme un muscle, comme la course, si nous ne faisons rien, l’idée de sortir de sa zone de confort s’effrite, notre capacité d’adaptation s’amenuise, on devient plus faible, plus paresseux, plus… confortable et puis on ne fait plus rien. On compte les téléromans qu’on écoute à la télé et on parle de la météo.
C’est correct que tu écoutes des téléromans ou que tu me demandes s’il fait beau aujourd’hui à San Cristobal. Moi aussi je fais ça. Un ami à moi a appelé ça « s’embourgeoiser ». On cherche tous le confort, c’est normal. Mais dès que j’arrive à ce point-là dans ma vie, il y a un déclic qui se fait. Comme une alarme qui m’avertis que je retombe dans le même piège. C’est à ce moment que je me « pitch » en bas de l’avion. Il y a des fois où c’est de plus haut que d’autres… comme la fois où j’ai décidé de partir 1 an en VR et d’aller faire le tour des p’tits pays qu’on entend juste avec les mots « meurtres », « cartel de drogue » et « enlèvement ». Tu sais, au moment de terminer mon texte, je suis installé pour la nuit dans une station service à 7km du Guatémala… comme je t’ai dit, je l’ai en pleine face ma zone de confort!
Top 10 de mes sorties de zone de confort
Pour le fun, j’ai fait un top 10 des moments où j’ai dû « passer par-dessus » ma peur, ma gêne ou mon incompétence.
Me faire « jeter dehors » d’une propriété après avoir demandé de l’essence : J’ai décidé bêtement de continuer à la « prochaine ville » pour faire le plein d’essence quand il me restait un « quart de tank ». Je me suis ramasser à « Powder River »… population 41 avec des Rednecks du Wyoming qui m’ont littéralement jeter dehors de leur propriété après avoir demandé un peu d’essence.
Servir d’écran à un dealer de drogue dans un stationnement illégal à San Francisco : Nous avons décidé de camper illégalement dans un parc sur le bord de l’eau à San Francisco (Marina Green). Un endroit calme proche du centre nerveux de la ville… un endroit parfait pour dealer de la drogue jusqu’à 2am finalement!
M’ouvrir à des purs inconnus : Au fil du voyage, j’ai rencontré une multitude de bonnes personnes. Je leur ai ouvert la porte à ma famille, mes émotions. Ce n’était pas facile d’aborder des sujets profonds avec des gens que je connaissais que depuis quelques heures. Mais ça m’a permis de faire des rencontres incroyables et des amis pour la vie!
Négocier le prix du camping au téléphone et boucher le gars : J’ai dû m’obstiner au téléphone avec Miguel, le « manager » du camping RV Tacho’s spour payer moins cher… en espagnol svp. J’ai réussi à gagner mon point, mais le manager n’a jamais bouger. Nous avons quitté son camping pour se rendre à son compétiteur. Nous avons été accueilli par un autre Miguel… qui portait un T-Shirt du RV Tacho’s… ouin, pas ma meilleur celle-là!
Faire chauffer mes freins au point d’arrêter dans une côte de la mort : En descendant la route vers le lac Atitlan, je te le jure, j’ai vraiment pensé mourir. Quand ton camion est en 1ère vitesse et qu’il descend à 50km/h en 2 secondes si tu ne mets pas les freins, c’est vraiment épeurant !
Décharger un camion de bloc de ciment avec des Guatémaltèque : La même route en revenant du lac Atitlan. Un camion bloque la côte, on doit le décharger à 35 degré et puis ensuite, on monte la côte le gas dans le fond à… 10km/h… on espère que Freefall va passer à travers et ne pas commencer à reculer!
Payer un policier pour éviter une contravention : Oui, c’est pas un mythe, les policiers en Amérique Centrale sont corrompus. On me « pique » mon permis de conduire et je peux seulement aller le chercher dans 3 jours… à moins bien sûr qu’on puisse s’arranger avec un petit quelque chose… oui tout se passe en espagnol et il faut jouer le jeu!
Donner deux bières à un militaire : Pendant un contrôle militaire, le gentil gendarme armé d’un AK 47 regarde dans mon réfrigérateur et voit mes Coronas… dos cerversas para mi? La première fois je fais semblant de pas comprendre. La deuxième fois je la ris… La troisième fois… ouin, dos cervesas para usted!
Réparer moi-même mon tuyau d’égoût : Ceux qui me connaissent savent que je suis bien meilleur avec les chiffres qu’avec mes 2 mains. Mais comme j’ai brisé mon tuyau d’égoût de VR et que ça n’existe pas au Mexique… j’ai bien dû le réparer le tout seul!
Faire 2 douanes dans la même journée : Pour ceux qui s’inquiète de passer la douane à l’aéroport, ce n’est rien! Lever a 5h30 du matin, repousser une tonne de Tramidores (ceux qui te mentent et qui t’arnaquent de $30-$40 pour passer la douane), en refuser un qui a l’aide d’un militaire armé avec lui, passer en sens inverse de la route pour 1km pour dépasser tous les camions en ligne, chercher un bureau pour faire étamper le document X puis aller faire 4 photocopies pour recevoir le document Y qui sera ensuite signé par un « petit bonhomme en bleu » que je dois trouver pour revenir au premier guichet et récupérer le document Z pour aller… les 12 travaux d’Astérix, tu connais?
Tout ça pour….
Oui, le voyage est « tough », oui c’est un projet de « fou », mais après tout ça, nous gagnons un prix incroyable. Tout devient simple, tout devient facile et nous sommes drôlement fier de nous!
Je te le souhaite, sors de ta zone de confort pour une fois! Tu vas voir, tu vas trouver ça « tough », mais tu vas en sortir grandit!
Josee St-Pierre dit
J’adore mon petit mari 🙂 Et je suis complètement d’accord avec tout ceci !!!
Faut écrire plus souvent 🙂
Michel Casse dit
C’est bien beau sortir de sa zone mais il doit y avoir aussi du dépassement, c’est à dire que si pour moi sortir de ma zone signifie sortir du Canada je doit m’en éloigner assez pour que ce soit un «revenez-y pas» si je campe à Alburg VT la frontiere est à 10 min. tu comprends. C’est cet éloignement qui rends la sauce piquante …….pas la meme langue pas de pieces de VR pas de liens internet pas de pas…….
Bonne Route
Michel Casse
admin dit
Salut Michel,
effectivement, mais si tu campes au Vermont, je ne suis pas sûr que tu as sorti tant que ça de ta zone de confort non plus. C’est comme un peu mettre de la sauce piquante dans ton pâté chinois 😉
Merci!
Mikael
Julie Canada qui vie pr/sentement au Panama dit
Bonsoir
Comme je disais ‘a Josee
en 2011 Quebec jus qu a la frontiere du Panama
Ca me rappelle des souvenirssss
je suis en accord avec toi ‘a 100%
la ZONE DE CONFORT
lorsque tu decide de faire ce hors zone il faut s<attendre 'a toutttttte
Bonne route
Julie Panama
admin dit
Salut Julie Panama 🙂
Effectivement, quand on sort de notre zone de confort, c’est ouvrir la boîte de Pandor… on ne sait pas trop ce qui va se passer! Mais somme toute, c’est toujour positif!
Merci!
Mikael
Diane Voyer dit
Encore une fois tres beau reportage.Je suis une adepte du NON CONFORT j,adore faire tout hors de l,ordinaire c,est normal pour moi.On adore voyager par nous meme et voir toute la boule du nord au sud de l,est a l,ouest le plus profond possible par nous-meme et rencontrons de nombreux obstacles .Mais c,est ce qu,on appel de L,EXPÉRIENCE.C,est formidable de pouvoir se le permettre.Félicitations et bonne continutée a vous tous.
admin dit
Merci Diane!
tu as raison, on gagne beaucoup d’expérience à sortir de notre zone! en plus, ça devient de plus en plus facile à faire 🙂
bonne journée!
Mikael
Ginette Trépanier dit
Bonjour, à vous,
C’est bon de sortir de sa zone de confort à tous les ages.
Le dépassement , la peur , le doute et la réussite c’est bon pour tous et notre estime de soi . .
Bravo encore à vous tous .
Merci de nous donner de si bels leçons de vie , dans notre quotidien tous ces évènements nous aider au dépassement.
Bonne route .
Ginette & Lucien
admin dit
Bonjour Ginette & Lucien,
En effet, ça devient même comme une « drogue ». Plus nous sortons de notre zone, plus nous sommes fiers de ce que nous avons accomplis. Je ne me souviens pas d’avoir été aussi fier aussi souvent que cela dans ma vie à Granby! Mais là, nous nous sentons fiers presqu’à tous les jours. C’est bon pour le moral!
Merci!
Mikael
Giovanni dit
Bonjour Mickaël et Josée!
Je suis tout à fat d’accord avec vous, il faut défier cette fameuse zone de confort! Sarah, ma femme, et moi, sommes partis le 26 septembre dernier pour un voyage de six mois aux États-Unis (avant de déménager en Italie) avec notre roulotte et nos deux chats. On ne s’aventure pas comme vous dans les pays latins, malheureusement, car le temps nous manque…
Je vous suis depuis votre départ et je trouve votre aventure vraiment inspirante, c’est génial ce que vous faites, profitez-en à fond et amusez-vous beaucoup! Et peut-être que nous allons nous croiser sur les routes un jour, qui sait?
admin dit
Salut Giovanni!
si tu habites maintenant en Italie, c’est CERTAIN que nous allons nous rencontrer 😉 J’y suis allé quand j’étais jeune, mais je veux absoluement y retourner avec ma famille!
Merci pour ton commentaire, c’est très touchant!
Mikael
Josee St-Pierre dit
Salut Giovanni et Sarah !
Je suis touchée de savoir que vous nous suivez depuis le début de notre aventure !
Au bonheur de se rencontrer sur les routes du monde ! Choisir sa vie et la vivre pleinement !
Bravo !
Josée.
Véronique St-Pierre dit
Je suis d’accord! Je suis sortie de ma zone assez souvent aussi, de d’autres manières: le cégep en anglais, l’université à Sherbrooke pas d’argent, faire deux 24 h sans dormir deux fois par semaine pendant trois mois, quitter un emploi payant et prometteur pour travailler de la maison, faire trois enfants en moins de cinq ans… Et prochaine sortie de la zone: rejoindre ma soeur, mon beau-frère et leurs enfants au Costa Rica en étant la seule qui parle anglais, qui baragouine des mots d’espagnol et avec trois enfants qui n’ont jamais mis un pied dans un avion!! Hahaha! Ok, ce n’est pas 1 an en VR, mais c’est vrai que chaque fois on en ressort grandi! 😉
Vé xox
admin dit
Bravo V,
tu as bien compris l’essence de mon article. L’important c’est de sortir de SA zone de confort, pas celle du voisin. En voyage, on rencontre des gens qui font des trucs encore plus « fous » que nous. Mais eux, ils sont rendus à ce point dans leur vie, à ce point dans le zone de confort.
Tu as nommé de très bons exemples 🙂 à chacun de trouver sa bulle et de la peter!
Mikael
Diane & Surfer Pete dit
HELLO VOUS 5,
EH oui… lessons of life… only if you’re willing to go there and learn from it… looks like you are doing just that. Spice is for life not for ‘pate chinois’…ah ah ah. Never stop amazing yourself…
Happy to see you 5 in your paradise in Costa Rica… ici il neige… c’est beau mais froid. Hawaii is around the corner… you know what I’m talking about…
Big love, big hugs and kisses
Diane & Surfer Pete
admin dit
oh Hawaii… que de beaux souvenirs!
vous allez avoir un beau Noel!
talk to you soon!
Mikael