Costa-Rica suite 1

Sortir de sa bulle :

J’avais si hâte d’arriver au Costa-Rica pour enfin voir notre monde ! Revoir les gens pour qui on compte…se sentir un peu moins seule après avoir serpenté les routes du monde. Je me disais que ça allait faire être rassurant toute cette chaleur humaine après tant de solitude. J’étais loin de m’imaginer que ma bulle allait exploser comme une chewing gum sur le point d’éclater ! Ben oui ! J’étais heureuse comme au pays du sourire de voir mes proches, mais en même temps je réalisais soudainement combien notre clan était tissé serré. N’ose pas entrer qui veut dans ma bulle ! J’étais bien finalement, juste moi et ma petite famille. Je suis bien, moi, dans ma bulle ! Bulle intérieure, bulle de couple, bulle familiale…Tranquillement, nous nous sommes adaptés à laisser grande ouverte la porte de notre maison. Lâchant nos petits verrous, nous avons ouverts grands les bras pour partager notre petite vie et accepter notre propre cheminement.

Avant l’arrivé de belle-maman, nous avions découvert deux plages magnifiques près de notre nouveau chez nous : Uvita et Dominicalito. Marianne fut bien heureuse de retrouver la mer. Un coin de pays où les plages sont dignes des films paradisiaques où tous rêvent d’y échouer à la Lost et où on a l’impression d’y être seul au monde par son côté si naturel. Les plus belles plages de notre voyage jusqu’à maintenant !

 Première plage que nous voulions faire découvrir à Marianne fut : Uvita. Une plage faisant partie d’un parc national, une vue à couper de souffle où la mer, la jungle et les rochers s’embrassent. Seul au monde littéralement ! Au bout de la pointe, on peut y apercevoir une queue de baleine par sa forme.

Plus petite que la première, mais tout aussi coquette : Dominicalito. Plus sage que Dominical, et surtout à l’abri des touristes, elle fait tout son charme avec la jungle, l’île et les rochers. Ma petite préférée je pense 😉 Pas pour rien qu’il y  avait un shooting photo lors de notre passage ! Une annonce publicitaire de bière avec des supposés surfeurs mannequins.

Petit moment de couple gracieusement offert par grand-maman, on les aime ces petites bêtes là, mais ça fait du bien d’avoir du temps en amoureux ! Nous décidons d’aller faire une randonnée à Corcovado en prenant un bateau à partir d’Uvita. Les enfants s’amusent avec grand-maman, des vidéos bien drôle avec Marianna, la vendeuse de fruta 😉

Une marche dans la nature à observer la faune et la flore pour commencer. Je me sens comme une petite fille de deux ans qui découvre sa première neige ou qui admire une bestiole comme un trésor.  À l’affut du moindre bruit, des odeurs et des traces laissés par les animaux. Nous sommes un peu déçus de ne pas y  voir beaucoup d’animaux…à la fin je suis toute énervée de voir les singes capucins et les coatis en bande.

On observe aussi les arbres qui sont différents de nos forêts. Nous sommes un petit groupe de six, ce qui facilite notre exploration. Nous faisons la rencontre d’une suisse et d’une québécoise. Deux dames si gentilles, on parle voyage ensemble ! Au dîner, le capitaine du bateau nous prépare un pique-nique digne des tables de petits restaurants d’Italie. C’est exquis !

Pour terminer, nous marchons jusqu’à une chute où nous avons le bonheur de s’y baigner. L’eau est froide, mais c’est magique de se baigner dans la jungle en observant les singes araignées grimpés dans les bambou.

Un petit Noël tranquille cette année, un peu difficile pour nous de se mettre dans l’ambiance des fêtes. Le calendrier de l’Avant m’aide un peu à m’y mettre. Les enfants sont bien heureux de cuisiner un biscuit géant, de faire un souper drôle (manger le dessert en premier ou manger avec ses mains ;), de faire une chasse aux trésors ou d’avoir un massage de maman. Étrangement, la neige me manque et on s’ennuie de notre monde. Nous entendons de la musique de Noël dans un café et nous avons le coeur gros…Heureusement, Marianne est là, on se fait une bonne soupe à l’oignon et un chef vient cuisiner pour nous. Les enfants reçoivent le plus cadeau du monde : des lettres de leurs amis et de leur famille. Il pleurent d’émotions…

Nous allons visiter le célèbre parc Manuel Antonio pour la première fois. Nous arrivons à l’ouverture pour profiter du parc plus calmement. Une belle petite rando dans la jungle costaricaine. Sur la pointe des pieds, sans faire de bruit, on joue aux explorateurs. C’est chouette de marcher dans la forêt, mais j’ai l’impression d’avoir vu plus d’animaux dans notre jardin…je suis un peu déçue, je m’attendais à plus. On passe quand même une belle journée. Les points de vue sur la mer sont incroyables ! Mikael s’amuse à imiter les singes hurleurs, leur bruit est si impressionnant et leur odeur à la moufette nous permet de les repérer facilement.

Nous nous rendons à la plage…c’est jolie, mais rien d’impressionnant. Je préfère les plages moins bondées de touristes. Les ratons laveurs sont très habiles à dérober la nourriture des vacanciers et on a beaucoup de plaisir à observer les capucins. En revenant, nous avons la chance d’apercevoir sur le bord de la route un paresseux !

Un peu avant le départ de Marianne, nous allons faire une expédition à la marche à Nauyaca Falls. Tôt le matin, nous partons avec nos sacs à dos. Je pense que Marianne redécouvre le plaisir de la marche en forêt. Une nouvelle adepte ?

Une belle randonnée se terminant avec une baignade au bas d’une chute. Merveilleux ! Se baigner dans la jungle, wow ! C’est pour cela que je veux voyager, pour ces petites chose qui sont si extraordinaires ! C’est ça la vie, il faut avoir du fun ! Amy et Caleb sautent d’une roche et reviennent à la nage seuls. William nous impressionne par son courage. Il décide de grimper dans la chute et d’y sauter. Une hauteur de 10 mètres de haut ! Wow ! Il est tout fier de son exploit !

Nous avons passés des moments extraordinaires avec Marianne ! Le temps a passé si vite…Nous nous laissons avec une boule d’émotions, mais nous savons que chaque jour qui s’ajoute nous approche de notre retour au Québec. Les retrouvailles furent une adaptation pour nous et nous avons appris que nous devrons apprendre à gérer le retour tranquillement. Avoir une certaine paix intérieure pour accepter que nous avons changés, mais que nous devons aussi respecter l’évolution de chaque personne. Cette adaptation nous permettra de revenir plus en douceur et d’apprécier notre chez nous et les gens qu’on aime.