Vancouver et son île

Ici, la mer

À environ une heure d’Abbotsford, Vancouver est une ville tout en nature avec la mer et les arbres géants. Jeune adulte, je me souviens que j’ai été charmé par cet endroit relaxe. Pas pour rien que plusieurs jeunes viennent pack sac au dos en quête d’aventures, de nature, de simplicité et de liberté. Tout est possible dans l’Ouest !

Nous avons parcouru le tour de Vancouver et du Stanley Park en vélo. Dans les grandes villes, il devient notre principal moyen de transport. Plus facile à manoeuvrer que notre éléphant sur quatre roues et une économie non négligeable pour notre porte-feuille et pour l’environnement. En plus, nous avons l’impression de voir vraiment, ce que nous ne pourrions qu’à peine apercevoir. Cerise sur le sundae, nous restons en superbe forme ! Nous avons donc donné une place de choix à notre bon ami Freefall dans un stationnement à Granville. Un petit repos bien mérité pour notre compagnon !

Amie des vélos, Vancouver possède des pistes cyclables accessibles à la douzaine. C’est facile de se promener autant dans le centre-ville qu’autour de la ville. Tout un film d’action quand tu dois veiller à tes poussins qui traversent la rue à la queue leuleu ! À quoi bon les règles de sécurité de papa ou maman ! On a eu des petites frousses, mais bon on apprend ! Tout un apprentissage la carrière de cycliste ! Disons que la femme en moi adore tournoyer à vélo dans l’effervescence de la ville, mais la maman préfère l’aventure un peu moins risquée pour ses petits !

Quel bonheur que de pédaler près de la mer et dans la forêt, nous sentons ce vent de liberté. Pour le dîner, nous pique-niquons sur la troisième plage appuyés sur un billot de bois de mer. L’air marin et le soleil me comblent de joie. La mer est enveloppante et thérapeutique. Les enfants s’amusent dans l’eau, les vêtements tout trempés ! Que du plaisir !

Nous allons leur montrer les totems de nos ancêtres. Des pièces de bois sculptées avec doigté ornées d’animaux colorés. Finalement, jeux au parc question de les faire bouger un peu 😉

Nous retournons avec brio à Granville pour arpenter les boutiques et fouiner juste pour le plaisir ! Nous ressentons moins le goût des souvenirs cheap des attrapes touristes ou l’envie de surconsommer juste pour accumuler des objets qui finiront dans le fond du placard. Nous préférons acheter l’utile et créer nos propres souvenirs dans notre tête. Nous allons acheter quelques provisions, j’adore l’ambiance des marchés : les odeurs, les couleurs, l’excitation des produits frais et savoureux ! Pour moi, c’est une visite en soi, l’exploration de ceux de l’Amérique Centrale seront des découvertes extraordinaires pour nos papilles et mon petit côté foodise ! Nous arpentons le quartier aux allures industrielles et finissons notre journée à Vancouver avec des pizzas maison au saumon fumé achetées chez le poissonnier. Une journée pleine et arrosée de pur bonheur.

Nous quittons ce soir pour l’île de Vancouver en prenant le ferry pour Nanaimo. Nous sommes partis depuis quelques semaines, mais nous avons l’impression de quitter véritablement cette fois-ci. Nous sommes émus de prendre le large comme si partir outre-mer nous amenait une autre perspective. Les enfants sont excités d’être sur le bateau, nous nous admirons la ville illuminée de Vancouver au loin. Nous réalisons la portée de notre voyage, dans quelques semaines nous serons au Mexique déjà. Nous ressentons aussi une gratitude face à la vie de faire se voyage ensemble.

Arrivés à Nanaimo, il fait nuit, nos petits s’endorment sur la banquette. Nous cherchons une place pour dormir. Nous pensions bivouaquer à la marina, mais avec la noirceur nous optons pour le plan B : un parc dans la ville. Tout semble paisible, mais une voiture aux petites heures nous réveille et nous n’arrivons plus à dormir. Finalement, la nuit se déroule sans soucis, mais l’inquiétude a rongé notre sommeil. On quitte activement le lendemain dans un autre stationnement près de la marina. Nous dormons une petite heure pour récupérer. Le café, la vue des voiliers, le parc pour les enfants et les pitas au Nutella ensoleillent enfin notre journée.

Nous réservons un camping naturel sans services, mais près de la mer entre Ucluelet et Tofino. Tout est plein ici avec la période estivale, nous sommes alors rassurés d’avoir un pied à terre. La route est magnifique grâce à sa nature omniprésente, mais les routes sinueuses nous donne quelques nausées (à moi, Amy et Caleb.) Les biscuits soda font partis de nos meilleurs amis maintenant 😉 Nous avons bien hâte d’arriver au camping, mais nous avons droit à un gros vingt minutes de chemin de terre raboteux. Tout un parcours après une journée de route ! Arrivés au camp, c’est le paradis, une vue extraordinaire sur la mer ! Après toute ce chemin cahoteux, je me dis que s’en valait la peine. Quand Mikael m’annonce que nous avons un terrain dans la forêt, je suis déçue et j’ai l’estomac dans les talons. Je me repose un peu et je me motive à retrouver ma bonne humeur. Le site est parfait et je peux quand même profiter de la plage. C’est magnifique ! Juste de se promener sur les roches, sentir l’eau sur ses pieds, respirer l’air marin et écouter le son des vagues. Une paix indescriptible qui apaise. Nous partons un feu en soirée dans la forêt.

Aujourd’hui, on se pose une journée à notre camp de base après les heures de route : du temps pour faire l’école, des moments pour ne rien faire. Marcher sur les roches au bord de la mer et s’amuser avec les crabes, les coquillages et les bernards l’ermite. Prendre le temps d’être un enfant.

Ce matin, direction Tofino pour s’installer à Chesterman Bay beach. Une plage naturelle sublime ! C’est propre et nous avons l’impression d’être presque seuls au monde. Nous marchons simplement sur la plage, William se baigne un peu dans l’eau froide et les garçons s’amusent à jouer au soccer. Amy est impressionnée d’apprendre qu’un certain Frank habite dans une maison sur l’île loin de tous les services. Moi, je trouve cela merveilleux. Pomme à la main, nous admirons les prouesses des surfeurs. La jeunes adultes déambulent avec leur planche et leur Westfalia. Nous découvrons aussi des caves que l’on peut admiré lorsque la marée est basse. On se dépêche, l’eau grimpe vite pour laisser place à la marée haute. Pique-nique sur la plage et en après-midi, nous changeons de plage pour Long beach. C’est humainement actif ici, mais Mikael joue au soccer avec les kids et ils ont beaucoup de plaisir pendant que je me fais dorer au soleil.

En fin de journée, nous nous rendons à Ucluelet pour déguster un fish and chip chez Jiggers, un food truck à l’anglaise. C’était juste trop bon ! En plus, ici tu n’as pas d’autre choix que de prendre ça cool, tu ne peux juste pas sentir la pression : la mer, la pura vida et le surf ! Une atmosphère complètement décontractée.

Dernière journée, nous avons droit è un terrain en bord de mer, nous décidons alors de rester au camping pour ainsi profiter de la mer, faire l’école et prendre nos douches. Après cinq jours, ça devient une nécessité ! Je peux vous dire que j’apprécie chaque douche que je prends dorénavant. Faire du homeschooling sur le bord de mer, lire Wild sur les rochers, admirer ce décor fabuleux, quoi demander de mieux ! La mer est notre terrasse pour chaque repas. Nous réalisons que nous sommes bien ici, maintenant dans le moment présent, au bord d’un feu et de la mer. Le confort ne nous manque pas, puisque nous gagnons autre chose. Ce quelque chose d’invisible aux yeux, mais si essentiel pour le coeur. Je ne m’ennuie pas du luxe, mais j’apprécie chaque chose qu’avant je prenais pour acquise : une bonne douche chaude, un bon café, se sentir en sécurité pour dormir. Les étoiles remplissent le ciel ce soir par milliers ! Quel spectacle ! Beaucoup mieux qu’un écran de télévision !

Nous passons la matinée dans une nouvelle plage de Tofino, Wickaninnish Beach. Nous arrivons tôt et nous profitons du calme de la plage. Il y a beau coup de brouillard, on profite de la plage café et déjeuner à la main. On se lance le ballon de foot sans artifices, mais on vit ! Je suis déjà nostalgique de la mer de Tofino, mais les prochaines semaines sur la côte ouest seront bercées par ses petites cousines du Pacifique. Le reste de la journée, nous retournons sur la route jusqu’à Port Alberni. Nous dormons dans un Walt Mart pour notre départ prévu : ferry à Victoria pour Port Angeles aux USA. Nous devons aussi faire la vidange, remplir l’eau, aller dans une buanderie et aller au Starbucks pour le wifi. Nous voulons rassurer nos proches, tsé quand tu habites avec les ours noirs, il ne faut pas s’attendre à avoir du réseau ! Pâtes fraîches et sauce italienne avec verre de vino compris.

Jour de route, nous sillonnons les chemins en serpentin pour le traversier. Nous prenons le temps de marcher une petite heure dans les rues de la belle Victoria. Le temps passe vite et nous devons retourner au port pour passer les douanes et embarquer sur le bateau. La frontière canado-américaine se fait facilement ! Les douaniers sont plutôt sympas. Nous sommes de retour aux États-Unis, ça nous fait drôle tout d’un coup. La côte ouest américaine pour quelques semaines et ensuite nous serons au Mexique. Ça donne des papillons dans le ventre, mais chaque étape nous prépare pour la suivante. Nous serons prêts rendu là ! La mer de Tofino fut une douce transition qui nous permet de naviguer encore plus loin.