Sweet Home ?

Sweet Home?

C’est avec beaucoup d’émotions que j’écris ces derniers mots ou presque…avec du recul, je pourrai vous parler du retour. Dernier texte du voyage, je me sens fébrile comme une feuille d’automne. J’ai de la peine, je ne veux pas que ce soit terminé ! Qu’est-ce qui m’arrive, je ne peux pas m’imaginer, j’ai juste envie de crier !! Du fun nous avons eu, hein Mikael ?Du bonheur en bouteille, des bulles !

Une année si intense, 359 jours à vivre à fond, neuf pays à explorer, je ne sais plus combien de kilomètres, des rencontres touchantes avec les gens, avec soi-même, des milliers de moments précieux en famille. Une expérience de vie qui est venu me chercher dans mes tripes et qui me changera à jamais.

Des papillons par milliers, je suis émue. En vous partageant mes états d’âme, je vous ai livré une partie de moi-même : mes joies, mes peines, mes angoisses, mes rêves, ma personnalité, mon authenticité. Ce récit, je l’ai fait tout d’abord pour ma petite famille, un souvenir indélébile de cette année hallucinante.

Cette histoire, je l’ai créé aussi pour vous. J’avais le goût d’inspirer les gens à réaliser leurs rêves, tels qu’ils soient. J’avais envie de vous toucher, de vous brasser un peu pour faire rallumer les étoiles. Je vous ai offert mon coeur si bien que ça me fait un peu drôle d’avoir autant partagé. Ma bulle, je l’ai ouverte pour vous ! C’était pas toujours facile d’écrire dans des conditions changeantes, mais chaque rendez-vous me remplissait de bonheur. J’aime écrire, je suis une sensible et une créative dans l’âme. Je me suis attachée à chacun d’entre vous, vraiment ! Certains, certaines de manière plus intime que d’autres. Vos messages et votre fidélité m’ont touché grandement. Merci de votre confiance, de vos confidences et d’avoir voyagé avec nous ! Attachés votre ceinture, l’aventure ne fait que commencé 🙂

Après toute la frénésie de Disney et l’abondance de la Floride, cela nous fait du bien de retrouver le calme, la paix et la simplicité des montagnes. Comme si mon esprit reprenait racines dans sa terre fertile. Nous envisageons passer quelques jours dans un parc national sans services pour tout simplement profiter de la forêt et faire des randonnées.

La nature est resplendissante de par sa vue en altitude, mais aussi par sa faune et sa flore en pleine explosion. La rivière sillonne l’ensemble du parc en traçant son chemin en toute liberté. Je suis impressionnée du nombre de visiteurs en plein mois de mai. Les Great Smoky Mountain est l’un des parcs le plus fréquenté des américains. Il fait frais à comparé le chaud soleil de la Floride et il pleut abondamment.

La pluie nous permet de finaliser les travaux scolaires, l’auvent est notre bouée de sauvetage afin d’éviter de rester pogner dans notre maison sur roues. Les enfants s’amusent à jouer avec les legos et à partir des feux. L’humidité du bois les occupent une bonne partie de la journée.

Pour ma fête, comme cadeau, une belle rando ! Une fine pluie parsème le site, mais nous nous rendons tout de même au sentier, mais plus nous avançons et plus les gouttelettes se transforment en averse. Déçus, nous rebroussons chemin et allons nous réfugier dans un café. Journée un peu tristounette, ça me fait du bien d’écrire et de recevoir mes messages d’anniversaire. Le latte et le brownie (mon dessert préféré) me réconfortent un peu. La journée se passe dans la flotte totale ! Heureusement, un éclairci ensoleille la fin de ma journée. Mon homme me prépare à souper et m’offre un bol et des baguettes japonaises achetés à Epcot. Je suis émue de cette attention…l’Asie, prochaine destination ? La soirée se termine enveloppée de rires devant un feu en mangeant des guimauves et de ma belle famille.

Ce matin, la température est plus clémente, nous réussissons à faire notre petite expédition. Yé ! Une nature si luxuriante ! Le sentier est captivant avec ses ponts, sa rivière et ses caves. Je me sens privilégiée de marcher dans cette montagne. Les deux grands rechignent une bonne partie du parcours, ils n’ont pas le goût de marcher aujourd’hui ! Ah que nous sommes plates comme parents 😉 ! Nous gardons notre bonne humeur et la gaieté revient au galop sur le trajet du retour.

La dernière journée, la pluie n’a pas cessé, il y a même une tempête annoncée. Nous prenons la fuite vers Washington, nous voulons éviter les risques de tornade. Grosse journée de conduite pour Mikael dans l’eau et avec de forts vents. Nous nous approchons de Washington en allant dans un State Park à quelques minutes du métro pour nous rendre dans la ville.

Nous visitons la ville de Washington le week-end du Memorial (en l’honneur des vétérans.) Il y a toute une fourmilière ! J’admire le patriotisme des américains et le respect pour leurs soldats. Ils sont fiers de leur pays ! Leur drapeau est partout : en gros, en petit, sur leurs vêtements, tatoué dans leur chair. Les militaires sont vénérés aux USA, des haies d’honneur sont créer pour nous remémorer leur courage, leur force pour la défense de leur pays. Nous devrions lui donner des fleurs à notre Canada : Un pays libre, ouvert, en paix avec une qualité de vie extraordinaire ! C’est tout un honneur pour moi dorénavant de m’affirmer canadienne.

C’est amusant de voir les édifices gouvernementaux en vrai (pas juste dans les films) et d’en apprendre davantage sur l’histoire. Le capitole est immense, l’allée menant au monument de Washington est majestueuse avec ses drapeaux l’entourant et la maison blanche est minuscule (ok, pas tant que cela, mais on s’attendait à quelque chose de plus gros 😉 Et, la statue d’Abraham Lincoln est vraiment impressionnante à voir. Dans l’ombre, sa grandeur s’impose subtilement en s’approchant.

Nous mangeons dans un foodtruck, menoum ! Nous terminons la journée dans un musée d’art, mais à force d’interventions parentales, de respirations, de patience et d’obstinations, nous écourtons notre visite. Tsé, il y a de ces journées où tu pourrais vendre ton enfant pour pas cher 😉 Ai-je besoin de m’expliquer ?

La deuxième journée se passe à merveille au musée de la nature. C’est immense, nous devons choisir nos champs d’intérêts, puisque nous ne pourrons pas tout faire. C’est gratuit et fort intéressant, mais on se rend bien compte que nous avons vu tant de choses en voyage. Ce que nous voyons dans le musée, nous l’avons vu en vrai. La section sur les plus belles photos des USA me fait revivre notre aventure. Je réalise à quel point nous avons vécu un trip incroyable ! Ce qui me donne envie de découvrir d’autres coins de notre belle planète.

En après-midi, la pluie est si intense que nous décidons de revenir au motorisé. J’ai aussi l’impression de commencer un vilain rhume, une petite sieste ne sera pas de trop. Le soir, Mikael attrape une tique avant qu’elle se loge dans sa peau. On capote un peu, soudainement ça pique partout ! L’huile essentielle de lavande les éloignent par leur odeur, parait-il, j’asperge les lits et je parfume toute la familia de ce parfum. Nous surveillerons l’évolution pour éviter la maladie de Lyme vivement présente dans l’Est des États-Unis.

Journée de kilomètres aujourd’hui, nous faisons un petit détour vers la ville de Hershey pour manger du chocolat, mais aussi pour contourner la congestion de New York. Les enfants sont tout excités d’aller dans la ville du chocolat. Toute la ville est basée sur la compagnie. Les commerces sont habités de petits bonhommes chocolatés, les lampadaires de petites cloches Hersheys, les rues portent le nom de chocolat ou de cocoa. Que du bonheur pour mes petites bibittes à sucre. Et pour Mikael bien sûr 😉

Nous couchons dans une station de service…nuit courte entourée du doux son des moteurs de camions. En plus, je suis complètement enrhumé ! Les microbes m’ont attaqué comme des vautours!

Les enfants ont bien hâte au retour, mais la maman un peu moins. Un deuil que j’accepte tranquillement. Je dois prendre mon temps…d’autres projets poursuivront ce rêve que j’aime tant. Ptits curieux, ptites curieuses 😉 vous vous demandiez bien qu’allais-je faire après un trip semblable ? Comment retournerais-je dans la routine métro-boulot-dodo ? La sédentarité ? Faut quand même bien payer les factures, hein ? Qu’est-ce qui va m’animer après une telle expérience ?

Effectivement, je ne retournerai pas dans la rituelle routine ! le système, no way ! J’ai besoin de flexibilité ! D’autres voyages il y aura, je rêve déjà de m’envoler dans l’ailleurs. En sac à dos, nous irons découvrir l’outre-mer. La fibre voyageuse fait partie de moi et le monde est si grand ! Vous voulez voyager de nouveau avec nous ?

Ma vie sera différente ! Un an ça change bien des choses dans l’esprit et le coeur et je compte bien conserver une bonne partie de cette philosophie de vie. Je veux continuer à vivre ma vie maintenant et réaliser mes rêves. Tout est possible ! Il suffit d’y croire et d’accueillir ses peurs.

L’environnement est devenue une priorité, je veux acheter local, bio et de façon responsable. J’ai appris que nous avons besoin de peu, la surconsommation ça comble un vide. Je veux participer à un monde meilleur pour mes enfants un geste à la fois.

Ma santé est primordiale, je veux me remettre en forme avec le sport et une saine alimentation. Je veux expérimenter l’escalade, le ski de fond tout en poursuivant ma passion pour la course et la randonnée pédestre. J’envisage être davantage autosuffisante pour la nourriture en cuisinant encore plus maison, avec le potager et en ayant des amies poules 😉

Je veux m’accomplir en tant que personne en inspirant les gens à réaliser leurs rêves, tels qu’ils sont. L’écriture d’un livre inspirant basé sur notre aventure, une exposition photo pour le plaisir, une série jeunesse et la création de bulles de rêve pour les plus petits (mon domaine d’expertise, j’étais éducatrice avant) font partis de plusieurs projets embryonnaires futurs. Je suis ouverte aussi à toutes les opportunités qui se présenteront à moi. Rien de fixé, la grande angoissée en moi se cherche encore un peu. Je crois maintenant en moi (ben oui, Josée, tu es capable !) Je sais que je trouverai mon équilibre, mon empreinte.

J’ai envie de continuer cette belle aventure avec vous, j’ai le goût de continuer à écrire sur le blog pour vous partager ma nouvelle chute libre. Freefall c’est le nom de notre motorisé, mais initialement c’est parti d’un rêve un peu fou, nous avions l’impression de sauter en parachute en chute libre. Ça faisait peur, mais nous nous sommes élancés dans la vie et nous y sommes arrivés. Notre nouvelle vie après le voyage, c’est un peu la même chose, alors prenez ma main et aidez-moi à prendre mon nouvel envol !

Et vous savez quoi ? Mon super mari a eu le courage de donner sa démission de son poste de banquier privé ! Toute une chute libre, non ? Il fait le saut vers son entreprise, des blogs en finance. Un peu crazy, non ? Parce que la vie, c’est maintenant ! Il faut oser vivre ses rêves et affronter ses peurs. Si la mort t’appelait demain, continuerais-tu ta vie d’aujourd’hui ? Les rêves ça nous tient en vie…ça et la santé c’est ce qui est le plus important ! Continuons le carnet de voyage…

Nous avons réservé dans un State Park à trente minutes de Newtown. Nous sommes totalement découragés de constater que nous n’aurons pas grand chose à faire ici. Nous avons l’impression d’être dans une salle d’attente comme des patients. Assied sur notre chaise longue en vacances, on attend comme des crabes au soleil. Et, ce n’est pas de cela qu’on veut…elle est où l’aventure trépidante ? Nous sommes en plein milieu de nulle part. Ni dans la forêt, ni près de rien. On est dans un camping cordé près d’un autoroute…ouff ! Nous avons juste envie de rentrer chez nous ! Quelques heures et nous sommes rendus au Québec. Beaucoup de volonté à trouver de la magie, mais c’est plutôt ordinaire de ces temps-ci.

La température n’aidant pas et la progéniture qui tourne en rond. Le périple, ils ont adoré, mais là, on ne peut plus étirer la sauce. Disons que les États-Unis c’est moins exotique que le Belize ou le El Salvador ! Ça leur rappelle beaucoup leur petite vie. Empilés les uns sur les autres, ils sont juste pu capable de se sentir ! Vivement leur espace et leurs amis !

Finalement, nous mijotons sur la question et j’en profite pour me reposer, mon système est à plat. Mikael et les enfants vont s’amuser au parc et font des parties de Monopoly. Durant la nuit, je vomi ma vie. Un virus m’oblige à faire la momie dans mon lit toute la journée. J’ai la boule à zéro.

Le lendemain, je reviens à la vie tranquillement. Nous allons au parc pour faire bouger mes petites grenouilles. Amy et Caleb s’amusent dans les modules pendant que William joue au basket avec son papa. Deux jeunes se joignent à eux pour une partie. Caleb les regarde avec admiration.

En après-midi, on prend une marche pour aller à la mer à Galilée. Les maisons au bord de l’océan sont magnifiques. La plage est plutôt ordinaire à comparer celles qui nous ont émerveillé au Costa-Rica, mais je tente tout de même de l’apprécier. Le village de pêcheurs est charmant avec ses rochers, ses bateaux et ses villas de vacances. Nous mangeons de la glace maison.

Nous écoutons de la musique en espagnol et nous sommes nostalgiques de l’Amérique Centrale. Cette partie du voyage nous manque déjà. Les gens, la simplicité, l’authenticité, le petit quelque chose qui marque le coeur à jamais. Mois de juin, nous sommes à deux semaines du retour et nos émotions virevoltent, difficile d’accepter que c’est bientôt la fin. Partir c’est tout un saut dans le vide, mais le retour en est un aussi.

Aujourd’hui, nous allons à NewPort, une ville riche avec ses manoirs du 19e siècle. Nous pensions visiter le centre, mais nous profitons finalement de la mer. Pique-nique sur les rochers, ça nous fait penser à l’Oregon. Je vis ce moment avec beaucoup de gratitude. Je me laisse bercer par l’enchantement. Je remercie la vie pour ce voyage extraordinaire que j’ai vécu. Je savoure ce moment présent de bonheur sur le bord de la mer, je sens que c’est bientôt la conclusion de notre histoire. Tous mes sens dégustent cet instant. Merci la vie !

Cible préférée des tiques, Mikael en intercepte une deuxième, nous avons du mal à nous endormir…Et si on revenait un peu plus tôt que prévu ? Faut-il vraiment endurer ces petites bestioles ? Un gros lavage s’impose et petite séance d’inspection à chaque soir.

Ce matin, nous prenons une grosse décision, nous reviendrons chez nous quelques jours avant la date prévue. Pour commencer, Mikael a du mal à plonger dans le moment présent et angoisse sur l’envol de son entreprise, pas facile de travailler sur la route et un moment donné il faut renflouer les coffres 😉 En plus, l’ordinaire a volé la place de l’extraordinaire. Je pense que nous avons fait le tour du jardin, mais que nous tenons la poignée de la porte pour ne pas partir. D’une manière ou d’une autre nous devrons vivre ce deuil du retour. Enfin, mares de faire la carpe, nous voulons terminer le voyage en beauté ! Le soir, nous nous laissons touché par nos émotions, la musique nous rappelle des souvenirs. Nous pleurons notre tristesse et notre joie à la fois.

Nous passerons une journée incroyable à Boston en famille. Une envolée de paillettes pour célébrer notre trip de malade ! Nous avons décidé que ce périple se terminera de manière magique.

En ce dimanche ensoleillé, nous allons à Boston. Notre arrivée à la ville se fait en bateau. Que du wow ! Nous naviguons à l’entrée de la mer à travers les îles. Une entrée spectaculaire en apercevant les immeubles et les voiliers. C’est trop beau ! Affamés, nous allons mangé dans un resto asiatique.

Je suis à peine à Boston que je suis ravie. Mes yeux ont du mal à tout recevoir en même temps. L’architecture est d’une telle beauté avec le mélange de l’avant et du présent. Nous flânons dans la ville en admirant les édifices. William trouve sa maman un peu fatiguante avec ses Wow ! 😉 Sourire aux lèvres, j’ai la banane ! Sur le pont, un spectacle hip hop capte notre attention.

Pendant que les enfants s’amusent au parc de Charles Rivers, nous observons les gens et apprécions simplement ce moment. Je suis contente d’aller admirer les bibliothèque de Boston, c’est vraiment impressionnant. Une oeuvre d’art, un trésor, un héritage hors du commun du passé. Au même moment, des jeunes étudient, symbole du futur.

Boston est une ville calme avec plusieurs espaces verts, une architecture qui honore l’histoire, une énergie vivante, une ambiance à la fois familiale. Une superbe ville, une belle finale de voyage ! Fantastique !

Nous terminons notre journée en allant manger dans le quartier italien. Il y a toute une file pour le restaurant que nous avons choisi, mais les odeurs de sauce tomate éveillent nos papilles et on décide de patienter. Un tout petit resto italien comme si on allait manger chez des italiens. La présentation n’est pas soignée : un verre de vin trop rempli, la sauce qui déborde autour de l’assiette, le service pressé, mais ça goûte le ciel ! Des saveurs parfaitement harmonisées : tomate, oignon, fromage, pancetta. Des raviolis farcis à l’italienne juste parfaits. Pas de fla fla, les ingrédients purs et savoureux comme si la mama était dans la cuisine. Tout est dans la sauce ! Pas pire comme dernier souper 😉 On lève notre verre à ce dernier souper de voyage, une boule d’émotions.

Toujours dans la petite italie, Mike’s Pastry nous attire avec sa file monstre : Cannelloni au chocolat, gâteau au fromage, brownie…on se laisse tenter en les prenant pour emporter. Nous prenons le ferry satisfaits, de la magie il y en aura eu jusqu’à la fin…

Nous nous sentons comme dans les nuages. Là où les cheveux des pouliches scintillent et là où les super-héros mènent le monde. Nous sommes encore dans un rêve…nos yeux ne veulent pas s’ouvrir pour tarder notre réveil. Peter Pan, emmène-moi dans ton monde imaginaire, loin de tout ce qui est vrai.