Surf in El Salvador

Notre sortie du Nicaragua, notre passage au Honduras et notre entrée au El Salvador se passent à merveille. Je ne sais pas si c’est l’expérience ou notre esprit plus zen, mais les frontières se font rapidement et en douceur. Nous arrivons à Tortuga Verde dans l’après-midi. Nous relaxons au resto avec une bière et des nachos pendant que les enfants écoutent un film. Nous sommes invités à assister au relâchement des bébés tortues à la mer. Un programme implanté pour assurer leur protection. Un moment unique à voir ! C’est la fête du village aujourd’hui ! Le camping accueille les familles pour une fiesta, nous soupons au resto pour éviter l’espace restreint créé par les voitures dans la rue.

Il fait chaud au El Salvador, la chaleur est à peine supportable, surtout durant la nuit. On utilise un vaporisateur d’eau pour nous asperger avant de dormir. Ce matin, je découvre le site à la clarté du jour. Nous sommes tout près de la mer avec des douches pour 10 $ par jour et nous pouvons profiter des services du restaurant de Tortura Verde (piscine, wifi.)

Pour notre deuxième séjour ici, Mikael avait prévu faire du surf toute la semaine avec les deux grands. Première leçon ce matin avec Rory. Pendant ce temps là, moi et Caleb profitons de la plage, de la piscine et du hamac pour relaxer.

L’initiation au surf se déroule comme un charme. Les enfants apprennent naturellement. Ils arrivent à monter sur leur planche. Rory propose que les prochains jours soient réservés à la pratique. Ils seront capable seuls sans professeur, nous avons qu’à louer la planche. Je suis très impressionnée par leurs prouesses. William essaie de tourner sur sa planche et Amy a une vrai équilibriste.

Une semaine sur le bord de la mer, aloha ! Des matinées de surf et en après-midi on en profite pour faire des devoirs. Un soir de semaine, il y a une grosse fête au camping. Nous pensons que c’est un mariage, car les gens sont habillés chics et il y a une ligne d’honneur. Finalement, on se rend compte que c’est seulement l’anniversaire des 15 ans d’une jeune fille. En parlant avec les locaux, nous avons appris qu’il y a toujours une grosse fiesta pour les 15 ans, un peu comme chez nous à 18 ans, mais disons que la réception à plutôt des allures de noces. J’imagine que ça souligne pour eux le passage de l’enfance à l’âge adulte. On se sent un peu mal à l’aise d’être là, mais les el salvadoriens sont souriants. Il nous offre même des repas. On profite de la musique et de l’expérience culturelle !

Ce matin, journée pêche en mer ! Nous sommes très excités d’aller pêcher notre poisson et de faire un tour en bateau. Rory est professeur de surf et pêcheur de métier. L’hiver, il passe trois mois au El Salvador et le reste du temps au Montana.

Il y a un sentiment de liberté sur la mer que j’aime bien. Ça me rappelle les fois où j’ai pêché avec mon père sur les lacs au Québec. Malheureusement, la nausée me prends…et je reste couchée sur mes bras tout le reste de navigation. Les vagues sont fortes et le bateau danse brusquement. Nous espérons prendre des poissons, mais en vain, deux d’entre eux nous échappent et nous revenons bredouille…nous sommes déçus, mais nous apprécions tout de même l’expérience en mer.

Mikael est bien heureux de pouvoir faire du surf avec William et Amy à chaque jour. Une belle petite routine ! À chaque jour, ils s’améliorent un peu plus. Nous profitons de la playa avec plaisir !

Nous cuisinons simplement avec des aliments de base : du riz, des pitas, du thon, des oeufs. On achète quelques fruits et légumes à la petite tienda du coin. L’offre est limitée, mais on est habitués de manger ce qui est disponible et d’utiliser notre créativité pour inventer des plats tout de même succulents. Un soir, on décide de manger au resto. Menoum ! 30 $ pour une gigantesque assiette de viandes et de fruits de mer. Ça goûte le ciel ! En revenant, nous faisons la rencontre d’une belle petite famille française. Nous aurons la chance de faire plus connaissance le lendemain.

Ce matin, nous décidons de faire des devoirs afin d’expérimenter de plus grosses vagues en après-midi. Les français nous rejoindront en cours de route. En pm, nous profitons de la plage avec Lucie, Jérémie, Jeanne et Gabriella. Les filles ont bien du plaisir dans la mer, Jérémie s’initie au surf et c’est chouette de parler entre adultes. La famille choisit de rester une nuit de plus pour qu’on puisse souper ensemble et échanger davantage. Nous apprenons à nous connaître et on parle de voyage et de trucs plus perso. En arrivant, nous rencontrons aussi un couple d’argentins faisant le même trip du sud au nord. On pratique notre espagnol et on leur offre le gite lorsqu’ils viendront visiter le Canada en septembre.

Le lendemain, nous passons la journée avec les français. On profite de leur présence avant qu’ils partent pour la frontière du Honduras. Une famille hyper sympathique ! Ce fut des instants magiques avec eux, trop courts, mais on espère se voir un jour en France ou ailleurs dans le monde. Hé oui ! On s’est attaches à eux comme si s’était des amis depuis longtemps…on a la boule de les quitter. Le bonheur des rencontres…le deuil des séparations. On admire le coucher de soleil sur la plage…demain nous avons beaucoup de route pour traverser le El Salvador. Nous prévoyons coucher près de la frontière du Guatemala.

Les journées de route ou de passage de frontières sont toujours des journées un peu plus monotones. Il y a le stress des soucis de la route et l’angoisse de la douane. Des grosses journées pour Caleb en plus des journées entières qu’il passe à s’amuser à l’extérieur.

Les routes pavées du El Salvador sont belles, mais il y a beaucoup de mouvement. Nous avons l’impression d’être dans un pays d’Amérique du nord, c’est très américanisé. Il y a aussi des odeurs nauséabondes venant de la pollution, j’en ai des maux de tête. Le paysage est orné d’une tonne de déchets sur le bord des chemins et des dépotoirs à ciel ouvert. L’itinérance est dure, des hommes nus se cherchent des vêtements à travers les débris. Il y aussi beaucoup d’armes à feu, même les civils en portent fièrement ! Un homme passe près de nous avec son engin dans ses bras sur le bord de sa portière. Je vois aussi des personnes ayant des membres amputés. Soudainement, j’ai bien hâte de traverser au Guatemala. Sa réputation me hante et j’ai peur.

Nous couchons dans le stationnement des sources chaudes ce soir. Après le stress de la ville, ça fait du bien de se poser dans un endroit aussi calme. La nature est magnifique avec ses bamboos et l’ambiance est plutôt zen. Une petite marche dans la montagne pour ensuite relaxer dans les piscines. Quel bonheur !

Je suis contente ce matin de quitter le pays et de retourner au Guatemala, un pays que j’avais beaucoup aimé. Il est tôt, nous voyons les écoliers se rendre à l’école. À la sortie du El Salvador, nous nous faisons accosté sur le côté parce qu’il y a eu une erreur sur le numéro d’immatriculation du véhicule. Je deviens un peu inquiète, mais finalement ça nous cause pas trop de problème…le douanier nous parle de pénalité, mais Mikael fait semblant de ne pas comprendre et on s’en tire. So long El Salvador !

Je suis rassurée…les pires frontières sont faites ! Dans trois mois, nous serons au Québec. On s’approche de vous tranquillement 😉 Nous profitons du moment présent à fond, ça passe trop vite ! Je suis pris entre l’envie de revenir chez nous et le désir de continuer à voyager. La route nous donne des ailes comme dirait ma soeur 😉 Nous prenons deux jours pour nous reposer pour avancer le blog et les devoirs. J’ai bien hâte de découvrir Las Conchas et les ruines mayas de Tikal !