Volcan y playa !
La nuit fut calme même si c’était jour de fête hier. En Amérique latine ça fête fort le dimanche ! Nous sommes un peu en déséquilibre ce matin…comme si nous avions des allures de naufragés. Une grosse journée avec deux douanes c’est intense ! Chaque fois que nous arrivons dans un nouveau pays, nous devons nous adapter comme des petits caméléons. Là, nous décidons d’aller manger pour voir plus clair…Un bon café comme bouée de sauvetage ! Aucune décision ne doit être prise avant d’avoir mangé, dormi…et mon chum dirait baiser 😉
Le café (si on peut appeler ça du café) goûtait le froid insipide d’une machine distributrice ! L’omelette, encore pire ! Des oeufs manquant de cuisson badigeonnés d’une tonne de beurre ! Pire déjeuner ever ! Mon estomac voulait mourir et mon coeur a fait trois tours !
Nous prenons le temps de nous organiser pour nous sortir de notre poisse ! Première étape : nous cherchons un nouveau campement. À notre arrivée, ça faisait tout à fait l’affaire, mais là on est comme dans un champs de merde, pas d’électricité (la chaleur est intense), pas d’eau, pas de douches, pas de wifi…nothing ! Grâce à nos recherches sur Iovolander, on trouve un parking à l’hôtel playa Roca. Accès direct à la plage et tous les services que nous avons besoin ! Deuxième étape : faire l’épicerie ! Nous allons faire un petit tour chez Diane et Jean, nos connaissances québécoises, Diane nous propose d’aller faire le marché avec nous à Leon. Pas besoin de déplacer notre poids lourd ! Dans le petit village de Poneloya, les ressources sont plutôt limitées.
Les enfants profitent de leur piscine et en après-midi, nous sommes bien contents d’avoir enfin rempli notre frigo de provisions. Le ptit déj sera bien meilleur demain !
Ce matin, c’est bon de profiter de la mer. La plage est désertique comme si elle nous appartenait un instant. Les vagues sont puissantes à la mile ! Et je sens la gratitude de ce moment présent. Enfin ! La case ciel ! Les derniers jours ont été riches en émotions, nous accueillons le calme avec tendresse.
On s’amuse en famille dans l’eau, avec le sable, ensemble tout simplement. Nous sommes heureux et reconnaissants d’être au Nicaragua. Il y a un sentiment de sécurité ici. En après-midi, Mikael s’amuse avec les kids à des jeux de société pendant que j’écris pour le blog. Un papa fier de pouvoir passer du temps de qualité avec ses petits ! Lâcher la bride et gagner en relation !
Ce matin, nos avons bien hâte d’aller voir le volcan Masaya. Un volcan actif avec de la lave qui crache comme dans les histoires de chevaliers et de dragons. Diane nous accompagne en tant que guide. Elle et son mari ont créé une petite entreprise de tours pour touristes : Taz Tour.
La route est longue et morose. Arrivés sur le site, nous sommes déçus de pouvoir y rester que cinq minutes. Nous montons jusqu’au sommet en voiture. Nous sommes limités dans le temps, mais c’est super impressionnant ! Ça bouillonne d’enchantement !
Ce n’est pas à tous les jours qu’on peut voir un volcan en activité ! Et au Nicaragua c’est le palace de ces bébittes volcaniques. 72 volcans au total, dont 11 en activité ! La vue est trépidante et nous étirons nos minutes le plus longtemps possible comme lorsqu’on lèche le crémage d’un gâteau comme pour donner un ancrage à notre cerveau ! Nous mangeons une bonne pizza avant de retourner à Poneloya. La visite fut chèrante et de courte durée, mais nous avons vu le Masaya dans toute sa splendeur ! Une mascarade d’ébullition ! Bien franchement, nous n’aurions pas eu besoin d’accompagnateur pour cette visite, Freefal aurait bien été capable de s’y rendre comme un chien Mira 😉
Aujourd’hui, c’est avec Jean que nous partons à l’aventure. Mikael avait bien hâte de glisser un volcan en luge, ça faisait parti de sa to do liste de voyage ! Et William était bien excité aussi !! Nous embarquons dans la boite du pick up de Jean pour nous rendre jusqu’au Cerro Negro. C’est trop trippant ! On ne peut pas faire ça au Québec ! J’apprécie ce moment dans ma bulle en admirant la campagne, les charrettes de vaches et les gens qui me sourient. Je me sens heureuse et libre ! Un voyage ça te réenchante une vie !
On prépare nos planches pour l’ascension, nous devons les transporter jusqu’en haut avec notre petit sac à dos. Les enfants ont de la détermination ! Ils montent comme des vrais randonneurs. Ils ont de l’expérience avec tous les kilomètres derrières ! La montée prend entre 45-60 minutes. Jean est impressionné par leur vitesse et leur candeur. Nous rencontrons un groupe de français et on échange sur le voyage.
Jean est un excellent guide ! Il nous informe sur les volcans, nous laisse notre espace, puis son lien avec les locaux nous permet une certaine proximité. Merci Jean ! La randonnée pour l’ascension est aussi enflammante que la descente. Je capote sur les paysages, chaque pas jaillit en moi une nouvelle perspective. Je crois que je suis amoureuse de la randonnée ! Chaque fois c’est une nouvelle rencontre avec moi-même et la nature. Une sorte de trait-d’union entre moi et elle.
Enfin le temps du gros fun ! On enfile notre chienne de mécanicien, nos lunettes et nos gants…on ne sait jamais ça file à toute allure ces petits engins là. Caleb est trop drôle avec son habit mille fois trop grand ! Nous avons insisté pour un habitacle sécuritaire (roche volcanique), mais il paraît que c’est l’enfant le plus jeune ayant monté et descendu le Cerro Negro !
Moi et Caleb glissons les premiers 🙂 Ça va pas vite vite notre affaire, faut dire que Caleb est entre mes deux jambes, l’endoit exact pour accélérer ! C’est cool quand même ! Caleb adore et moi j’ai l’impression de descendre du ciel ! Un peu comme quand j’ai sauté en parachute. Amy et William suivent le pas, mais disons pas mal plus rapide que nous ! Même chose pour Mikael ! Il termine sa course le visage tout noir. Un trip incroyable !Ça en valait drôlement la ride ! Wow ! Un tsunami d’émotions ! J’ai bien hâte de faire du zip line au Costa 🙂
Ce fut une matinée comme on les aime ! Au retour, Diane et Jean nous invitent à prendre un verre chez eux et ainsi permettent aux enfants de bouger dans la piscine. Passionné de reptiles, Jean est fier de nous montrer ses serpents. Les enfants sont stupéfaits ! Une petite brassée de lavage en prime, mais j’avais pas pensé que Diane n’avait pas de sécheuse…les vêtements sont tout mouillés et il est 16hoo.
Je décide d’installer à la bonne franquette une corde à linge dans le motorisé. C’est le bordel, mais ça marche 😉 Nous allons manger une poutine, ben oui une poutine au Nica. Le responsable du resto , un français, nous fait même écouter du Cowboys Fringants, trop cool ! Du Québec pure au Nicaragua ! Bon, ok, ce n’est pas la poutine de chez nous, mais c’est rassurant comme la tarte au sucre de ma grand-maman.
Je m’ennuie des regards bienveillants grands comme des bras ouverts des guatémaltèques et des mexicains. Les sourires sont moins faciles ici. Comme si les blancs ont gagné le podium de la supériorité avec leur argent. Comme si les moins blancs devaient baisser les yeux devant leur tyran. L’humanité mérite respect couleur de peau ou non. Je comprends leur méfiance envers leurs dictateurs, je ne pensais pas que l’esclavage était encore aussi présent. Bande de Dieux, que faites-vous ? Ça me touche…Mon regard de cooker charmeur tente de les amadouer avec respect et créer une bride de sourire dans leurs yeux.
Les dernières journées nous les passons relaxes sur la plage. Le matin, la mer nous accompagne et les jeux en famille parfument nos matinées. J’avance aussi sur le blog sur ma serviette de plage. En après-midi, on prend une pause de soleil pour jouer à des jeux de société, pour faire un peu d’école et pour finaliser mon retard pour le blog. Tout cela avec une petite bière avec une lime (ben oui, j’ai commencé à aimer la bière ! Mais, avec une lime ;)!) et de la crème glacée pour les enfants.
Les couchers de soleil sont magnifiques ! Nous avançons tranquillement vers le Costa Rica sur la côte Pacifique…nous apprenons à prendre le temps de prendre son temps. Faire son miel tout naturellement ! Nous devons attendre avant d’entrer dans le pays, on profite du soleil et de la plage. Mind the gap Nica à la playa San Diego nous voici !
Diane Voyer dit
Allo la belle famille FREEFALL encore une fois j,étais excitée du début a la fin par vos commentaires WOW ! WOW !Fantastique je ne peux qu, ouvrir grands les yeux et tenir en mémoire toutes ces belles photos et écrits Merci je suis ravies par vos merveilleux sourires a tous.Merci Diane.a la prochaine.xxxxx.
Josée dit
Merci Diane encore une fois !
Tes messages me font plaisir, vraiment 🙂
Merci de voyager avec nous !
xx
real martel dit
wow magnifique photo tout un trip vous etes capoté belle glissade bonne continuité et amuser vous bien a+
Josée dit
« Vous êtes capotés ! »
Tout un compliment ! Merci 🙂
Ginette Trépanier dit
Bonjour ,
Nous avions très hâte d,avoir des nouvelles et nous étions inquiets pour vous ( l’ouragan )
Très belles photos , vous êtes très beaux et très touchants.
Malgré toutes les violences qui se passent à travers le monde , vous nous apportés de la beauté ,de la fraîcheur et du bonheur à l’état pur et en toute simplicité.
Merci à vous tous.
Bonne route .
Ginette & Lucien
Josée dit
Wow !
Merci…je suis touchée. Le monde a quelque chose de magnifiquement beau !
Et encore plus quand on voyage…on apprécie la vie 🙂
Nous allons bien…nous avons eu une évacuation pour un tsunami et une alerte d’ouragan
la même journée, mais finalement que des peurs.
Nous sommes au Costa Rica…d’autres nouvelles bientôt !