Kelowna

Sucré comme des cerises

Ce matin, nous roulons à travers les Rocheuses, des montagnes à couper le souffle ! C’est juste trop fou ! Les enfants font leurs devoirs sur la route et tranquillement nous nous rendons à Kelowna, dans la Vallée de l’Okanagan (8000 km à notre actif depuis le début !!! ) Un petit paradis terrestre complètement à l’Ouest du Canada. Une région pittoresque enveloppée de hautes montagnes et parfumée de ses petits fruits. Les vignobles et les arbres fruitiers sont en abondance. Une vallée unique où il fait bon vivre ! Une température ni trop froide, ni trop chaude, un climat où la nature est toute douce. Un coin de pays riche de sa terre et de son eau. Un endroit où le coup de foudre est facile, ce n’est pas pour rien que nous y sommes revenus une fois de plus vingt après. Nous étions à ce moment de jeunes tourtereaux amoureux fou.

Adolescents, moi et Mikael y sommes venus y explorer sa beauté lors d’une visite fort appréciée chez une tante paternelle. Ça allait de soi, nous devions laisser une place à cette belle Kelowna dans notre itinéraire et par le fait même rendre visite à la famille. Nous avons passé un séjour de quatre jours de rêve. Des journées douces comme des nuages, nous avons eu le bonheur de profiter d’un bon lit douillet, de douches chaudes, d’un bon café le matin et de petites douceurs. Nous avons été accueilli comme des rois ! Ce fut un bonheur de partager nos repas avec Diane et Peter, jaser sur la terrasse et apprécier cette vue si extraordinaire ! Nous sommes si reconnaissants de cette pause sucrée à la barbe à papa. Les enfants étaient si heureux de profiter de l’espace d’une chambre complète et d’être gâté comme des petits princes.

Le lendemain de notre arrivée, nous avons vécu une expérience mémorable ! Nous avons eu la surprise d’essayer le ski nautique à bord du bateau d’un ami de Peter. C’était incroyable ! Amy semblait si heureuse, si excitée ! C’était beau de la voir sourire autant. Assied dans les bras de Diane, Caleb a admiré le spectacle ! À tour de rôle, nous avons chacun tenté notre chance. C’était vraiment difficile ! Il faut être fort des bras, des jambes et tenter d’harmoniser le tout en technique, mais c’était tellement le fun ! Amy nous a impressionné avec ses prouesses. Elle a du nerf et elle est si forte. Wow ! Je me souviendrai de cette expérience unique, vraiment ! Merci Peter !

Course dans un décor magnifique ce matin ! Ensuite, surfeur Peter nous a offert un cours de Paddle bord. Fort intéressant, ça faisait beaucoup d’informations à assimiler. L’après-midi, nous devions appliquer les notions apprises. J’ai décidé d’observer de l’extérieur et de m’occuper de Caleb sur la plage pendant que Diane faisait ses courses. William s’est rapidement débrouillé seul…la force brute d’un athlète. Amy avait du mal à pagayer et ça la mettait en rogne…ma petite perfectionniste. Pourtant, elle apprenait vite au niveau technique et équilibre. Heureusement surfeur Pete l’a aidé à se contrôler avec son calme et sa patience. Enfin, Mikael s’est rapidement jeté à l’eau au beau milieu du lac à travers les bateaux et les hydravions. Pas de temps à perdre avec surfeur Peter 😉 Pendant ce temps, les deux grands ont eu bien du plaisir à s’amuser sur leur paddle board ! Sauveteur Josée a testé son calme pendant que ses chers héritiers s’amusaient à s’obstiner avec elle quant aux règles de sécurité. Pas facile quand tu es pognée toute seule à l’autre bout du quai avec un enfant de quatre ans à tes côtés. Disons qu’ils ont eu un petit meeting une fois sortis de l’eau 😉 J’ai hâte d’essayer à mon tour le paddle board durant notre voyage. Ue fois de plus, nous avons été si choyés.

Journée un peu plus tranquille, nous révisons la suite de notre itinéraire et décidons d’aller faire un tour de vélo autour du lac. Il y a beaucoup de monde, c’est vivant ! Des plages, des parcs, il y en a partout ! Nos enfants sont heureux de pouvoir se baigner. Un orage nous guette avec ses gros nuages noirs et nous retournons rapidement à la maison. Disons que nous avons pédalé comme Speedy Gonzalez pour éviter la totale.

Aujourd’hui, c’est le moment du départ, nous devons tout ramasser, laver et s’assurer que tout est en ordre pour notre retour sur la route. Les enfants ne veulent pas quitter, je sens leur peine. C’est le confort d’un certain chez soi, la stabilité après tant d’adaptations. À chaque deux ou trois jours, nous changeons d’environnement, nous sommes devenus des pros dans l’art de s’adapter ! Il est temps de partir pour retrouver notre liberté et notre équilibre, mais en même temps c’est dur. Nous étions dans une bulle de confort ici, dans un luxe agréable. En voyage, on s’adapte à la vitesse grand V, mais on s’attache aussi très rapidement aux gens qu’on rencontre. C’est difficile parce qu’aussitôt que nous devons partir nous perdons nos repères et on vit des deuils à chaque fois. Nous devons laisser pour continuer notre voyage et ainsi aller vers autre chose. Se poser c’est réconfortant, mais la déchirure fait mal en même temps. Nous quittons avec le coeur gros, des larmes parcourent notre visage. Nous sommes émotifs de quitter Diane et Peter tout en étant heureux de retrouver notre petit cocon familial. D’autres rencontres et aventures nous attendent ! Ils laisseront une trace indélébile dans notre périple, des souvenirs heureux. Merci !

Nous faisons le plein de bons fruits frais et prévoyons coucher dans une ferme à Abbotsford. C’est plutôt commercial, le bivouac se trouve dans le stationnement du magasin. Moi, qui s’imaginais dormir dans les champs près des vaches et des chevaux ! Déçue, je profite de la campagne d’Abbotsford en allant marcher à travers les fermes laitières entourée des montagnes de l’Ouest. Je réalise à quel point la nature me fait du bien et qu’elle doit faire partie de ma vie, ça m’apaise ! Nous quittons en matinée pour la ville de Vancouver, une cité fantastique encore une fois !