J’ai peur un peu, des fois ! J’ai peur beaucoup, des fois

 

Des fois j’ai peur, oui ! Des fois j’ai peur beaucoup ! Ça fait peur de sauter dans le vide. Même si j’ai le goût de m’envoler dans cette aventure incroyable, je suis effrayée ! Peur des bibittes, peur des méchants, peur de l’inconnu, peur de l’ennui ou encore peur de pas aimer mon rêve. J’ai terriblement peur en fait ! Des peurs j’en ai milles. Et si, au contraire, j’avais peur pour des peut-être ? Et si je m’empêchais de vivre l’extraordinaire parce que j’ai la peur au ventre? Des petites jases avec mes peurs, j’en ai eu !

1. Peur des bibittes

Ben oui ! J’ai peur des bibittes! Que ce soit des moustiques qui peuvent nous arracher la vie avec la malaria ou la fourmi bala qui peut nous piquer comme une balle, j’ai peur pour la santé de mes enfants. Je m’imagine au chevet de mon loulou dans un hôpital minable d’Amérique centrale. L’effroi que mes enfants perdent la santé m’apeure. J’ai peur des souris et ce, depuis que je suis toute petite. Dans ma tête, j’évoque la possibilité de désinfecter mon VR de vermine et je panique. Attention ! Je deviendrai une guerrière de ces possibles attaques. Prévention et protection seront les armes pour combattre mes épouvantes et les éventuelles frappes.

2. Peur des méchants

Moi aussi j’ai peur de passer les postes frontaliers où les narcotrafiquants sont les maîtres de leur pays. Moi aussi je suis inquiète de certains pays où la sécurité est moindre. Sachez que je ne prendrai aucun risque inutile pour la sécurité de mes enfants. Aucune beauté ne parviendra à m’émerveiller au profit de la vie. N’ayez crainte, nous allons continuer notre route. Je n’hésiterai jamais à donner un petit vingt pour amadouer un malveillant. Enfin, je serai toujours à l’écoute de ma petite voix intérieure qui sera là pour sonner l’alarme.

3.Peur de l’inconnu

Je suis une débutante et une apprentie du voyage. Ais-je l’âme d’une voyageuse ? Aurais-je envie de prendre mes deux jambes à mon cou et de m’enfuir. Qu’en sera-t-il de mes enfants ? Ils ne sont point souverains de cette décision, leur petite vie ? J’ai peur de ne pas être capable de parler suffisamment l’anglais ou l’espagnol. Ben non ! Ce n’est pas une force pour moi, je dois travailler d’arrache-pied pour y arriver. J’ai longtemps fuit l’aventure des contrées lointaines parce que je ne parlais pas l’anglais. Maintenant, j’ai le désir de rencontres et de paysages. Pour cela, je dois m’adapter à tout ce vent de nouveauté. La lecture, la préparation et la pratique m’aident à avoir confiance. Savoir demander de l’aide au risque d’avoir l’air ignorant. Le reste, je dois lâcher prise et faire confiance ! Foi en la vie, foi en moi. Je suis belle, je suis bonne, je suis capable !

4. Peur de l’ennui

Je ne suis pas angoissée à l’idée de perdre le matériel ou le confort de mon foyer, mais j’ai peur de m’ennuyer de mon monde. Ma famille et mes amis vont me manquer ! Heureusement, certains viendront nous visiter et une année c’est si vite passée. J’ai peur d’avoir le mal du pays, de mon chez moi, de notre chez nous. L’envie de voyages ou de bagages ne m’empêche pas d’aimer mon Québec, mon Canada. Je sais que nous avons une belle qualité de vie ici. En même temps, cette peur ne m’enlève en rien le goût de découvrir les beautés de notre planète et le goût de vivre pleinement avec les miens.

5. Peur de ne pas aimer mon rêve

Comme Mylène Paquette raconte dans son livre sur la traversée de l’Atlantique, j’ai peur de ne pas aimer mon rêve. Tout ce projet de vie qui semble extraordinaire va-t-il me plaire au bout du compte. Vient alors le doute. Est-ce que je fais tout ça pour que finalement je réalise que je n’aime pas mon rêve ? Est-ce qu’une utopie ? La route est-elle plus rose que la destination ?  Par chance, ma petite voix me dit que jamais je ne pourrai regretter ce voyage. Il y a quelque chose en moi qui me dit que je dois le faire.

Des fois, je n’ai pas peur du tout

Parfois, je n’ai pas peur du tout ! Je sais que ce voyage sera prodigieux ! Je sais que c’est ce dont je dois faire. Ma voix intérieure me dicte la voie à suivre. Suivre ses peurs pour ne pas vivre son rêve c’est aussi risquer de ne pas vivre l’extraordinaire. Je souhaite affronter mes peurs pour avoir une vie inoubliable. Je n’ai pas peur du tout, car je sais que ce sera un cadeau et un héritage riche pour mes enfants. J’ai envie de laisser mes peurs de côté pour vivre mon rêve : pour le rouge de l’amour et de la passion, pour le bleu du ciel et de la mer, pour le vert de la nature et de la santé, pour le jaune du soleil et de sa lumière. Pour toutes les couleurs de la vie !

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