Guatemala, tu nous ensorcèles : Les merveilles de Tikal

Vous ais-je déjà dit que j’aimais le Guatemala ? Je me sens bien ici, les paysages m’enchantent et les gens sont si gentils. Nous nous posons deux jours à Chiquimula pour mettre à jour la scolarisation et le blog. Ces journées ordinaires nous font du bien, une sorte de rituel propre à l’art de voyager. Chiquimula me désoriente, ce n’est pas le Guatemala du Lac Atitlan ou d’ Antigua. Nous sommes loin de la civilisation maya, une portion urbaine du pays qui semble mieux nanti. Le charme d’antan me  manque, mais l’accessibilité aux ressources me plait aussi. Ça fait du bien ! Nous couchons dans un stationnement d’hôtel luxueux, les proprios de l’entreprise familiale sont sympathiques ! On dirait qu’on est à Cancun ou à Disney, hein ?

La route nous va bien je pense, on découvre des merveilles et les rencontres nous font grandir. L’expérience nous rend relaxe, un peu plus zen. On s’énerve pas pour rien et on ne prend pas de risques inutiles. Les paysages ruraux m’émerveillent avec les montagnes et les rivières. Le mélange des palmiers avec les animaux de la ferme me fait sourire comme si mon cerveau avait du mal à créer un assemblage homogène. Mes neurones n’établissent tout simplement pas de nouvelles connexions entre un arbre tropical et une vache. Où sont les singes capucins ?

La route s’avérait courte en durée, mais nous nous sommes armés de patience… En cinq heures, nous avions roulé à peine quinze kilomètres. Un accident monstre est survenu…seul chemin possible et autoroute commerciale où transigent plusieurs camions de transport. On reste chill, ça fait parti du trip et de l’Amérique Centrale 😉 On s’avance pour l’école ! Nous sommes habitués de profiter de la lumière du soleil, depuis quelques jours c’est nuageux et c’est déprimant. Va falloir qu’on se réadaptent à la température changeante du Québec, ouff ! Nous avons été choyés en voyage.

Nous décidons de coucher dans une marina. Nous irons finalement à Las Conchas demain matin. Nous profitons d’un repas sur le bord de l’eau et d’une bonne douche. Un sentiment de paix s’y dégage autour des voiliers. L’outre-mer nous appelle et on discute avec les enfants de nos futures destinations…peut-être l’Asie ?

Le lendemain, nous prenons ça mollo café à la main pendant que nos petits coquins bougent au parc. Ils s’inventent des jeux d’explorateurs en mer. Le bateau est plutôt chouette, un vrai ! Caleb est bien heureux de voyager dans son pays imaginaire.

Nous reprenons la route pour Las Conchas. La nature est magnifique et ça roule comme un charme : pas de cratères ou de trous de terre. La conduite est beaucoup plus facile pour Mikael et plus délicate pour Freefall.

Arrivés aux chutes, des femmes mayas s’approchent de nous avec leurs petits. On les encourage en achetant du chocolat maison et des mandarines. Le site semble enchanteur…j’ai bien hâte d’admirer les chutes.

En allant un peu plus loin, on se rend  bien compte que c’est plutôt délabré et laissé à l’abandon. L’eau est brune, la baignade devient un peu moins tentante. La pluie semble être la cause, mais on préfère rebrousser chemin. On profite quand même du moment pour admirer cette richesse naturelle et on se fait un petit pique-nique.

Des chiens répugnants par leur plaies infectés nous suivent durant la marche, ils font pitié tellement ils sont laissés pour compte. On nous harcèle pour nous vendre d’autres gâteries et fruits…c’est un peu trop !  On fait vite le tour, on ne le sent pas… Changement de plan, nous partons pour Flores !

Un peu fatiguée par la route des derniers jours et d’un petit rhume qui traîne, nous allons manger un burger. Nous avons rarement mangé du fastfood en voyage, mais ce soir ça fait du bien ! Les saveurs du Mc Do goûtent la même chose que chez nous. La ville semble un peu américanisée par ses chaînes de restauration, ses publicités et ses services. Nous irons nous promener sur l’île demain matin.

Flores est une charmante ville coloniale. Je ne me lasse pas des maisons de couleur.

Nous fouinons les boutiques, nous passons du temps ensemble à la place centrale et nous flânons dans les rues. Le latte est délicieux ! On s’amuse à prendre des photos, on rigole ! C’est chouette, mais nous faisons le tour vite…la matinée est suffisante.

Avant de partir, nous mangeons un bon cornet de crème glacée, pas le choix, il fait trop chaud 😉 Et petite visite à l’épicerie pour notre séjour à Tikal. Nous avons prévu nous y rendre en après-midi pour y faire un saut avant la fermeture et avoir accès à la journée suivante gratuitement.

Grâce aux recommandations de l’application Iovolander, nous posons Freefall à l’hotel Jaguar Inn pour éviter le bruit des compresseurs qui se trouvent près du camping. L’endroit est calme, nous écoutons les sons de la jungle, les singes hurleurs.

Les microbes sont tenaces, j’aurais juste le goût de me coucher, mais en même temps Tikal m’appelle…Nous partons explorer les ruines, on choisit de nous concentrer sur la place centrale pour aujourd’hui.

Ce chef d’oeuvre humain nous impressionne et nous ensorcèle !  Je suis émerveillée par les ruines mayas, un trésor ! Un travail colossal construit par les mains des hommes. Nous nous imaginons dans le temps et une ambiance de zénitude nous empreint. Une émotion indescriptible sentie sur les lieux et une histoire épatante ! L’éclairage est parfait pour les photos et nous sommes pratiquement seuls…

Des moments d’émotions en famille. On admire ce spectacle grandiose. Les enfants trippent au maximum, ils semblent adorés. Faut dire qu’en ayant fait une recherche sur la ville, l’intérêt semble encore plus grand : https://freefall5.com/mes-petits-ecrivains/ Tout un environnement enchanteur ! On remercie la vie pour cette si belle vie !

Aujourd’hui, nous prenons la matinée pour visiter l’ensemble de Tikal. Nous avons prévu une bonne pause au dîner pour retourner voir la place centrale en fin de journée. On évite ainsi la chaleur et ça me permet de récupérer un peu. Nous anticipions la chaleur pour le retour, mais finalement on s’en tire bien. Les journées sont chaudes, mais les nuits sont fraîches permettant une meilleure nuit de sommeil.

Les ruines sont tout aussi impressionnantes les unes que les autres. Il faut une bonne journée pour faire le tour. La randonnée pédestre dans une nature tropicale est captivante. Entre chaque arrêt historique, nous parcourons la jungle accompagnés des oiseaux, des perroquets et des singes araignées. J’ai l’impression de vivre une aventure à la cité d’or.

La place centrale demeure l’endroit le plus grandiose, mais nous en apprenons davantage sur l’histoire du peuple mayas et nous découvrons un autre univers en arpentant les pierres. Les enfants ont beaucoup de plaisir à se promener, à se cacher, à prendre des photos et des informations pour leur prochaine présentation orale sur Tikal. Un monde magique où l’imaginaire côtoie le réel. Notre jardin est immense, les enfants aimeraient bien avoir une cour extérieure à la mayas à la maison  😉 L’école de la vie prend tout son sens…Et nous, on redécouvre notre coeur d’enfant.

Nous grimpons au ciel comme Jack et le haricot magique, le vue est époustouflante ! Nous observons l’horizon, mais nous prenons aussi le temps de le ressentir. Des images sont prises dans notre tête question de conserver des souvenirs si précieux.   Nous nous sentons vivant et nous apprécions les traces laissées par nos ancêtres. Un héritage incroyable !

La pause nous fait du bien et on revient à la fin de la journée encore plus motivés. Les enfants jouent dans les ruines comme ils pourrait le faire au parc du quartier. Jeux de cachette et de tag, nous sommes choyés d’avoir le site quasiment pour nous tout seuls. Nous avons du mal à les suivre, mais c’est beau de les  voir s’amuser comme des petits fous. Nous sommes heureux d’offrir ce voyage, des racines pour la vie et une ouverture au monde. «Notre vie c’est d’explorer» comme dirait Caleb 😉 Un véritable terrain de jeu !

Notre histoire au Guatemala est déjà terminée…Nous sommes tristes de quitter ce pays que nous avons tant aimé. Néanmoins, dans mes petits souliers turquoises, j’ai l’impression d’en avoir profité pleinement ! L’Amérique centrale tire à sa fin… On s’approche tranquillement et le sablier coule à flot. Un rêve qui parfumera notre vie à jamais de bonheur…