Des anecdotes à raconter !
Ce matin, nous allons découvrir la dernière partie de Yellowstone, une route sinueuse entourée parfois de plaines, parfois de montagnes. Le paysage est romanesque. Mikael, lui, se concentre sur la route. Un défi de taille, un chemin bien asphalté, mais serpenté et étroit en flan de montagnes. Cela, nous rappelle un peu Hawaï et Hana la belle de Mauï. Un défi de taille relevé avec brio, mais rien à comparer celles que nous allons parcourir au Guatemala.
Nous prenons une pause repas au petit village, seule place où la civilisation semble avoir un peu plus de place que la nature omniprésente de Yellowstone. Nous dégustons des hamburgers de bison savoureux. C’est rare qu’on mange au restaurant, la vie de voyageurs n’est pas celle d’un vacancier, sinon on ne peut pas y arriver ! On doit faire des choix pour vivre cette vie pendant une année. Nous profitons en même temps du wifi un peu lent, mais présent.
Direction Glacier National Park, nous arrêtons dormir au Walt Mart de Helena. La nuit sera brève, puisque des clowns s’amusent à faire peur aux caravaniers dans le stationnement : des cris, des pétards, des rires d’adolescents ou des moteurs. Rien d’inquiétant, mais rien de rassurant non plus. Disons que nous avons quitter rapidement le lendemain matin.
La route est longue, plusieurs heures dans les campagnes du Montana qui porte bien son nom. Le décor est montagneux et à perte de vue. Nous avons bien hâte de rejoindre les Glaciers. Enfin arrivés, nous sommes à la recherche d’un camping, les bivouacs sont plus rares et davantage surveillés dans les coins plus touristiques…Et comme nous n’avions pas réservé (chose qu’on ne veut pas faire avec le type de voyage que l’on fait. On ne peut pas réserver un an d’avance et courir après le temps, but contraire du voyage), nous nous sommes retrouvés dans un camping louche improvisé dans une réserve autochtone. On était quand même contents d’encourager ce peuple qui réalisait un projet naissant : La douche serait prête le lendemain, pas de carte de plastique, le foin pas coupé, mais un grand espace vert portant sur la vue des Glaciers. Finalement, on ne pouvait pas demander mieux.
Nous partons alors à l’aventure des Glaciers, une merveille de la nature, c’est si beau ! On décide de faire le tour pour mieux organiser notre randonnée du lendemain. Nous devons prendre une navette pour se rendre au sommet, seul moyen de s’y rendre, puisque les véhicules de 25 pi n’y sont pas autorisés. L’attente est longue et le transport nous rend impatients et irritables. Arrivés en haut des montagnes, on est déçus, car nous réalisons que les hikes prévus seront impossibles. Nous sommes tôt dans la saison et les pistes sont parfois bloquées par la neige. Pas évident avec des enfants ! En plus, nous sommes complètement brûlés par les heures de route et le manque de sommeil de la veille, l’entente est plus difficile. Heureusement, si content de voir de la neige en juillet, Caleb rassemble les troupes et on en profite pour faire une bataille à la guerre des tuques. On a du fun, on s’amuse comme des petits fous ! C’est drôlement chouette de la neige en short 🙂
Nous planifions une autre randonnée pour la journée suivante et on attend encore très patiemment le service de navette. Une heure , peut-être deux heures de transport et d’attente encore une fois…C’est beaucoup trop long ! Nous sommes alors convaincus que la marche sera plutôt fait à la base des Glaciers pour éviter le voyagement. La nuit est plutôt calme au camping, nous avons un grand terrain loin des voisins. Finalement, on est bien ici.
Le matin s’amorce plutôt difficilement…Caleb renverse tout son bol de céréales sur la banquette…on doit tout laver et détacher ! Abat le superbe tissu blanc. Le rêve devient plutôt réalité ! Je suis loin de me sentir à bord d’un bateau sur le bord de la mer. C’est la catastrophe, rien ne va ! J’accepte la marrée et je propose de rester plutôt relaxe au camping. Journée tranquille à faire du ménage et à réorganiser. Je sens le besoin des enfants de ralentir : lire, faire du vélo, jouer au parc…rien faire. Nous réalisons que nous devons prendre ce temps, ça devient vital. Le rythme doit ralentir…On réfléchit beaucoup, on tente de trouver des solutions en accord avec nos visées du voyage. Il faut en faire moins et se poser plus longtemps et ainsi, vivre la simplicité rêvée. On tente de trouver notre équilibre entre la route, les activités et prendre le temps. On n’est pas des touristes, on n’est pas des locaux, on est une espèce de bébite entre les deux. On ne peut pas vivre en vacances perpétuellement. On doit vivre notre voyage comme une vie de nomade, mais aussi prendre le temps de vivre tranquillement pour sentir les choses profondément.
Le soir, c’est le chaos ici ! La douche est glaciale, aucune lumière et point de loquet et je doute de l’hygiène. La rivière aurait été plus confortable. C’était loin d’être un douche relaxe, c’était plutôt une tâche obligatoire à la sauvette. Toute la communauté autochtone était présente : Eux d’un côté, les blancs de l’autre. Ils étaient tout à fait sympathiques, mais c’était le bordel : des pétards, la dump qui déborde, des bolides qui se promènent à chaque minute, les enfants accrochés au marche-pied des voitures. Un vrai spectacle, j’avais l’impression d’être au Mexique. Une expérience de vie que nous avons accepté. Nous avons pris quelques verres, joué comme des enfants au washers et nous avons admiré le show 😉 Le voyage est parsemé de grands et de petits bonheurs, mais aussi de petites anecdotes à raconter. Tout ça, ça fait parti du voyage ! Demain, retour au Canada en Alberta. Bizarrement, ça nous fait du bien de revenir au pays, chez nous.
France L. dit
En camping, comme en vacances, le voyage fait partie des vacances…. Ce que je veux dire c’est que toutes les tâches prennent plus de temps et que rien ne sert de s’enrager et de s’entêter à vouloir garder le même rythme qu’à la maison! Don’t worry be happy!
Josee St-Pierre dit
Effectivement France, c’est pour cela que l’on a choisi de prendre un
rythme plus lent 😉 Merci pour tes messages rempli d’expérience et de sagesse !
Bibiane Baillargeon dit
Deux phrases que j’aime bien me répéter en road trip : Vivre et laisser vivre. Prendre le temps de voir le temps.
Bon voyage !
josee dit
Quelle belle philosophie de vie !
Merci 🙂
Andrée Poitras dit
Bonjour la famille,
On ne se connait pas mais votre aventure me donne l’envie de vous suivre. Donc vous verrez quelques messages de ma part de temps en temps. En attendant, Hakuna Matata !
Josee St-Pierre dit
Merci de nous suivre Andree !
Les petits messages font toujours plaisi ?
Hakuna matata ! J’adore !
Josee freefall et ses 5
Véro dit
Maintenant que c’est bien derrière vous ces petites anecdotes, je ne peux m’empêcher de sourire en lisant! 🙂 Bonne décision de ralentir un peu.
Comme j’ai écris sur un autre sujet sur mon blogue, mais ça s’applique à tout, au fond: chaque moment est un cadeau ou une leçon. Pis une leçon, c’est un cadeau aussi! 😉
xxx
Josee St-Pierre dit
Exactement d’accord avec toi ma chère soeur !
Love you
Diane Soucy St-Pierre dit
Quelles bonnes anecdotes ! Toute une expérience que vous avez vécue ! Bravo Mikael pour le défi de route ! Surprenante la vue de la neige en short ! Superbes photos des enfants !!! Bravo petit Caleb d’avoir rassemblé les troupes ! … ce qui vous a permis de vous amuser comme des p’tits fous !! Vous êtes admirables !!!!! Merci Josée de prendre le temps de nous partager ces beaux moments ! xxxxx
Josee St-Pierre dit
Merci maman !
Ça semble déjà si loin…le temps passe vite, encore plus en voyage.
J’en garde un précieux souvenir,
On pense à vous très fort !