La vivifiante Chicago
Les grandes villes ne font naturellement pas parties de ma to do list. Je suis comme un petite fille de troisième année ayant peur d’un grand de sixième. Je ne suis pas à l’aise…je préfère la douceur de mère nature. Pourtant, Chicago m’a séduite ! Sa nature luxuriante en plein épicentre de la ville, le sentiment de se sentir en vie de part l’énergie qui y règne et l’ambiance à la fête et à la liberté. Chère Chicago, je reviendrai un jour dans tes bras.
L’entrée vers Chicago ne fut pas de tout repos. Beaucoup d’heures de route et de traffic ! Pas facile de manoeuvrer une grosse tortue parmi huit voies de large. Les conducteurs en ont rien à cirer de notre super projet. Monsieur tinto (Freefall) s’est fait couper à maintes reprises. Arrivés sains et sauves (parque ce que oui des ambulances et des accidents, il y en a à Chicago), nous arrivâmes au sublime stationnement Mc Cormick, au centre-ville. Du béton mur à mur entouré de moteurs de vans : Seul endroit possible où dormir à proximité. Ben oui ! C’est loin d’être pittoresque, mais vous savez quoi c’est une expérience, ça fait parti du voyage.
Heureusement, nous étions près de la plage et de la piste cyclable. À notre arrivée, nous en avons profité pour avoir un rendez-vous avec celle belle Chicago. Nous avons enfilé notre vélo et sommes parti à la conquête de cette cité. Tout suite, nous avons été impressionnés par l’étendue d’eau entourant la ville, son effervescence, la zenitude des voiliers abordés au quai et une nature conservant son identité malgré la grandeur des tours qui vont jusqu’au ciel. Tranquillos, nous avons silloner la piste cyclable jusqu’au moment où nous avons fait la rencontre de la reine. C’était tout un défi pour les enfants ! Valser à travers les voitures, les piétons, les bicyclettes à la Bixie. C’était n’importe quoi ! Pas facile de suivre une telle ébullition, mais tellement trillant !
Ensuite, nous avons marché dans la ville à la découverte de son architecture, de son hyperactivité débordante et à la recherche de la meilleure pizza en ville : The deep dish de Giordano’s. Une heure d’attente pour cette fameuse pizza ! Mon petit affamé (appelé Caleb) était découragé, lui qui a toujours faim. Finalement. ça en valait la peine si nous n’avions pas à revenir à 10h30 le soir…
Ville sécuritaire, où les blancs et les noirs se côtoient comme si le raciste n’avaient jamais existé, mais quand la nuit tombe c’est tout autre chose. Plus, nous avancions vers notre campement, plus les groupes de noirs étaient omniprésents. Bon, ok, ils semblaient cool, mais disons comme William “ Je sentais qu’ils ne fallait pas les déranger.” Disons, que les coups de pédales se sont mis à accélérer ! J’ai eu peur ce soir là, disons que je me suis sentie comme étant une minorité très visible. Home sweet home ! J’ai vite avertie l’amoureux que ce serait la dernière fois. La noirceur du ciel est plus réconfortante dans son lit. Faut dire que c’était peut-être pas une bonne idée de se promener à une heure si tardive !
Le lendemain, nous étions sensés visiter des musées, mais nos héritiers avaient plutôt le goût de prendre ça relaxe. Nous avons donc décidés d’oublier d’être touristes, de vivre la vraie vie et vous savez quoi on a beaucoup aimé ! Nous avons couru sur le bord de l’eau comme des oiseaux en plein vol, nous avons profité simplement de la plage pendant que Mikael travaillait au Starbucks, parlé à ma soeur et sa famille par Skype (juste de voir leurs petits minois nous rendait cet instant magique) et bouclé notre journée par un repas à la guetto entre deux monstres motorisés. Un souper sans luxe, mais parfumé de discussions plus importantes que la pluie et le beau temps. Nous avons parlé de l’esclavage, du raciste et de la prison d’Alcatraz.
Le lendemain, petite course à tour de rôle et retour sur la route. Chicago c’est chouette, mais deux jours c’est amplement suffisant pour des enfants. Nous reviendrons un jours en amoureux. Par la suite, nous allons magasiner nos derniers achats dans un Outlett avant les parcs nationaux. William est fier de s’acheter un chandail de soccer, Caleb une camisole orange et Amy une veste Spyder rose. Nous couchons dans un Walt Mart et rencontrons un couple suisse. c’est bon d’entendre sa langue !
Tranquillement, nous nous dirigeons vers les parcs Nationaux avec plusieurs heures de route. Nous arrêtons à un oasis : Eagle Cliff, un camping. Lavage, vidange, eau et douches obligent. C’est un emplacement de choix : calme en campagne. La rivière et la montagne sont nos compagnons de vie. Les jours de camping nous permettent de nous restaurer, de travailler et de nous reposer. On fait la vie comme si on était à la maison. Les enfants s’occupent au parc, en vélo, aux légo, avec de la lecture etc. Mikael travaille, je fais un peu d’école et on en profite pour courir. Le décor est sublime ! Le soir, ils s’amusent à attraper les lucioles et on s’amuse à faire un feu avec des guimauves et de la musique. Amy s’amuse à imiter la danse des premières nations et les tambours (spectacle qu’on a assisté dans un parc à Chicago.) On rit, on s’amuse, on se sent bien ici. Les enfants évolue, change rapidement et s’adaptent à leur nouvelle vie. Demain, une grosse journée de route : C’est ça être nomade 🙂
Bibiane Baillargeon dit
Merci de vos nouvelles. Les photos sont magnifiques. J’aime vous lire. Bonnes découvertes !
Josee St-Pierre dit
Merci, je commence à aimer prendre des photos…
Diane Soucy St-Pierre dit
Très beau récit ma fille… toujours aussi intéressant et captivant !!
Moi, non plus, les grandes villes ne m’attirent pas vraiment, mais quelle belle découverte, Chicago, on ne sait jamais… peut-être un jour aurais-je envie de la visiter ? Quelles magnifiques photos… grande ville et nature, quel beau mixte… Vous me manquez, mais vous avez l’air si heureux et ça me réjouit !!! Bonne route ! Gros bisous à tous !!!!!
Josee St-Pierre dit
Chicago fut extraordinaire, j’en garde de merveilleux souvenirs !
Renee Grenon dit
J’adore ton blog, Josée. Tout qu’un trip !! Je trouves que vous êtes courageux et c’est extra de vous suivre avec tes impressons et les superbes photos. Les enfants semblent bien s’adapter. Ce qui est bien, c’est que vous n’hésitez pas à modifier votre horaire en fonction de votre feeling. Parfois en voyage, la fatigue prend le dessus ce qui nous empêche d’apprécier la visite du jour. Une petite pause, pour se recadrer faitun grand bien. Bravo! Et merci de partager cette fantastique expérience.
Josee St-Pierre dit
Merci Renée pour ces mots ! Ça me touche que tu suives mon blog !
Vivre autrement est loin d’être la voix la plus facile, des peurs j’en ai mile !
Par contre, c’est aussi la route la plus merveilleuse 🙂 Suivre ses rêves et profiter de
chaque instant en famille, c’est ça le vrai bonheur ! On trouve tranquillement notre propre rythme. Nous ne sommes pas partis en voyage pour refaire la course folle. Comme tu dis, des fois il faut se recentrer pour prendre le temps de prendre son temps . Merci !
charlotte dit
vous allez au bout de vos rêves .bravo,je vous admire.
Josee St-Pierre dit
Merci Charlotte ! La passion et les rêves c’est ce qui
gardent en vie 🙂
Josée, freefall et ses 5