Belize : Turquoise

Turquoise

Neuvième pays du voyage, le Belize nous a hypnotisé par sa mer turquoise. Plusieurs voyageurs nous avait déconseillé le pays à la Bob Marley et pourtant ! Trop cher, pas assez chaleureux ou l’intimidant «YA no matter what ! » Le Belize est effectivement un pays bien différent des autres de part sa langue, sa couleur de peau, sa culture et son côté relaxe jamaïcain.

En roulant, nous remarquons que le pays semble mieux nanti, des ressources plus abondantes et un petit côté américanisé. En parlant à un bélizien, propriétaire du camping, nous apprenons que le pays est économiquement stable, mais reste tout de moins fragile à la pauvreté. Les chinois possèdent la plupart des épiceries et des commerces. L’espoir se trouve dans le système d’éducation, la population possède un réseau organisé et les petits vont à l’école toute la journée. Les constructions des maisons sont moins rustiques et plus en hauteur. Peut-être pour être plus proche de Dieu. La religion fait partie de leur quotidien avec leur petites églises, mais aussi avec les 10 commandements qui sont fièrement mis en valeur dans chaque village. Aucune insécurité ressentie, le port d’arme est presque invisible.

La frontière est beaucoup plus organisée et similaire à l’Amérique du nord. Des contraintes alimentaires, mais sans plus. Nous avions prévu le coup en vidant le frigo. Le passage se fait facilement, nous choisissons de nous poser à San Ignacio dans un camping trois jours, une étape de transition que nous avons adopté. Nous avançons pour le blog et l’école (Caleb s’amuse avec ses personnages de Stars Wars pendant que son frère et sa soeur travaillent un peu 😉 . Le site est propre avec un rancho comme on les aime (faudrait bien en avoir un sur notre terrain…) et proche de la ville. Nous allons faire des courses au marché et on se délecte de quelques pâtisseries dite françaises d’une boulangerie voisine.

Notre séjour au Belize se passera sur une toute petite île : Tobbacco Caye. Nous rêvions de Caye Caulker, Lydiane autour du monde nous avait titillé avec la mer turquoise, les petites auberges de jeunesse et les expéditions sur les îles. Finalement, une autre amie voyageuse m’a parlé de la possibilité d’aller sur ce bout de terre beaucoup moins touristique, plus naturel et calme. Nous avons été charmé par le fait de louer une petite cabana sur pilotis sur une île qui se fait en cinq minutes à pied et d’à peine 30 habitants. Par contre, il fallait bien mettre Freefall en sécurité. Jumelle de Tobbaco Caye Paradise, Bocawina, un hôtel luxueux était près à prendre soin de lui en échange d’une nuit chez eux. Ils assureront notre transport jusqu’à Dandriga le lendemain pour prendre la lancha. Bon, c’est un peu dispendieux, mais nous sommes rassurés de savoir Freefall en bonne main !

Je suis surprise de voir d’aussi belles montagnes au Belize, une ambiance de jungle aussi. Des kilomètres derrières, la route est facile. J’ai l’impression que le retour se passe dans la ouate comparativement à l’allée en ce qui a trait aux déplacements. Arrivés à destination, l’endroit se trouve dans un parc national d’une nature splendide ! La petite suite est coquette, les enfants sont bien fiers de prendre le grand lit. À la fin de l’après-midi, on laisse les enfants au soin d’un film et nous nous sauvons autour d’un bon verre de vin 😉 Ben oui ! Encore du vin ! Hi hi ! Pas tant ! Juste assez, ça fait parti du voyage 😉 On se sent privilégiés de vivre notre vie et on en profite. Chaque semaine est aussi différente que trépidante !

Le lendemain matin, nous déjeunons avec quelques fruits et un pain-gâteau. Un taxi vient nous rejoindre pour nous amener à Dandriga. Nous patientons dans un petit café ben relaxe. Un vendredi matin, bière et joint à la main, les béliziens maîtrisent l’art de notre cher Bob ! Nous embarquons dans le bateau, plus on s’approche de l’île, plus l’eau devient transparente et bleue. Que du wow ! Moi, qui aime tant le turquoise ! Tobacco Caye est encore plus hallucinante ! Suis-je au paradis ?

Nous sommes accueillis chaleureusement par Dorin à Tobbacco Caye Paradise. Elle nous explique le fonctionnement des maisonnettes, de la location pour les activités et de l’horaire pour les repas. Nous découvrons nos petites cabanas blanches sur pilotis. Les enfants ont la leur et nous la nôtre. C’est excitant pour eux d’avoir leur propre espace, leur propre univers. Rien de luxueux, mais troooop cute ! Nous serons bien ici. La chambre donne sur un balcon dont le jardin est carrément la mer. La vue est paradisiaquement turquoise, je rêve ! Nous avons un aquarium personnel sous nos pieds. Une place de choix pour s’envoler dans un monde magique ! Nous relaxons…jusqu’au lunch.

Les femmes sont fières de nous présenter leur menu. Un petit buffet maison savoureux, un lieu d’échanges assurément. Nous visitons le tour de l’île réservé aux touristes. C’est tout petit ! Le centre est habités par des locaux. les maisonnettes sont plus délabrées. En pm, on expérimente le kayak, moi et William, pendant q’Amy et Mikael font du paddleboarding. C’est magique de naviguer sur cette mer turquoise ! On chill jusqu’au repas du soir, petit verre de vin en prime comme des parents indignes 😉 On admire le coucher de soleil d’une nature luxuriante. Au souper, on rencontre une belle petite famille québécoise en vacances.

Les autres journées se passeront avec grand bonheur ! Nous relaxons et vagabondons en nous perdant dans l’immensité de la mer turquoise. Nous admirons l’océan, ses poissons et les voiliers au large nous émerveille. En matinée, nous allons faire du snorkelling : Wow ! Que c’est beau ! Un monde marin coloré : des poissons, des raies immenses, des coraux. Ma respiration reste un défi. Respirer dans un bout de plastique est un exercice qui me demande un grand contrôle, ce n’est pas naturel pour moi ! Néanmoins, je suis fière de pousser mes limites et d’assister à un spectacle grandiose.

En après-midi, nous pratiquons le paddleboard et le kayak. Les deux grands m’épatent par leurs prouesses, merci encore Peter ! Les garçons s’amusent à s’inventer des petites guerres avec les algues et des histoires de piraterie avec les voiliers. Amy s’applique à améliorer ses techniques apprises avec Mikael. Caleb arrive à se tenir debout en équilibre la dernière journée.

De mon côté, j’aime pagayer en kayak et me laisser inspirer par la mer. Je pense à Mylène Paquette et à sa traversée de l’Atlantique, quel courage ! Je m’initie également au paddleboard, je ne me sens pas à l’aise avec l’équilibre, mais je suis contente d’essayer. J’arrive à me lever facilement et à paddeler. Je sors à nouveau de ma zone de confort !

Des gens chaleureux sur cette petite île comme si nous étions chez de la famille. C’était un plaisir d’aller manger de délicieux repas cuisinés par des femmes de coeur. Une joie de vivre, qui s’entendait par des rires à profusion dans la cuisine. Congé de repas et de cuisine pour 4 jours, des vraies vacances ! Des plats en sauce, du bacon, du beurre, des légumes croquants, du riz à la noix de coco, des douceurs sucrées, ça faisait longtemps ! Ça goûte le ciel, des saveurs se rapprochant de chez nous. Au son d’une ancienne cloche d’école de rang, les enfants accouraient pour aller découvrir les surprises culinaires. Les beliziennes trouvaient cela bien drôle de les voir courir pour manger. Un endroit convivial pour parler avec d’autres personnes, nous rencontrons aussi deux couples d’américains et un groupe d’albertins venus faire une expédition en kayak.

Un séjour inoubliable au Belize ! Nous avons l’impression que nous y reviendrons un jour lorsque la mer et le soleil nous manqueront. Nous sommes émus de ce petit coin de paradis où nous avons passé des moments de purs bonheur. Voir la vie en turquoise c’est regarder avec des étoiles dans les yeux et des étincelles au coeur. Demain, retour au Mexique…ouh la la, on s’approche drôlement vite ! Aaaahhhh !