Comment donner le goût à vos enfants de partir un an en voyage ? L’idée d’un voyage à long court ne sort pas de la bouche d’un enfant. La promesse d’un cornet de crème glacée aurait été plus alléchante. Ça dérange, ça bascule leur petite vie, ils ont peur de perdre leurs amis. Que ce soit un mini, une petite mademoiselle ou un préado, quels ont été nos trucs pour les aider à se délecter d’un voyage pimenté ? Il n’y a pas de formule magique, mais des clés plus douces pour que le voyage devienne partagé.
1. Communiquer :
Parler, bavarder, papoter, converser, consulter, discuter. Tout les verbes en er dans un baccalauréat en communication. Laisser pleinement son enfant s’ouvrir à nous, et ce sans contraintes. Tel un journaliste, recevoir les informations de sa progéniture. Amy et William nous ont verbalisé leur peur de perdre leurs amis. Nous avons parlé avec eux d’outils possibles pour rester en contact : skype, correspondances, blog. Amy a aussi constaté que sa meilleure amie (voyage de 9 mois en voilier) a retrouvé ses amis à son retour. Échanger avec son gamin sur le projet à venir en répondant à ses craintes et à ses questions. Devenir maître Qigong de la communication ! Enfin, le plus important, entrer en relation avec son enfant pour mieux tisser des liens. Un cornet de crème glacée, c’est délicieux, mais le déguster avec de l’amour ça goûte le ciel !
2. Écouter :
Comme un psychologue, prêter son oreille pour écouter entièrement. Pas les sens parfaitement aiguisés d’une maman ou d’un papa qui entend la petite souris qui se lève sur la pointe des pieds le soir ou qui entend le petit dernier manger le restant de chips chez grand-maman. Non, tsé les vrais sens qui se concentrent sur l’autre. S’oublier un instant pour vraiment entendre le vrai de vrai. C’est aussi écouter leurs craintes sans atténuer leurs peurs. Amy angoissait à l’idée de devenir pauvre comme dans certains pays où la situation de vie et économique est moindre. Nous l’avons écouté de notre plus belle oreille sans diminuer sa crainte. L’enfant a besoin de se sentir tout simplement écouté.
3. Impliquer :
Jouer au rôle de politicien pour les faire participer activement au voyage. Que tous prennent leur place dans leur micro-société. Chacun aura des tâches et des responsabilités. Par exemple, William aidera à l’entretien de Freefall avec Mikael et Amy cuisinera avec moi. De part sa propre personnalité, chaque enfant apportera sa couleur. Petit singe, Caleb aura pour rôle de nous faire rire ! Enfin, l’implication sera basée sur la création de leur propre spectacle. Chaque membre de la famille sera appelé à avoir son moment de gloire. William se sent zen dans la nature et aimerait bien jouer au soccer. Amy a soif de nager dans l’océan et souhaite faire de l’équitation. Qu’aspirent-ils faire, que désirent-ils voir ? En se sentant impliqués, ils ont davantage le goût de prendre part au voyage. Tout au long de celui-ci, ils pourront participer à l’itinéraire et donner leurs points de vue. La recette est bien meilleure lorsque les enfants ont participé.
4. Baigner :
Baigner dans un environnement de voyage permet de mettre en scène notre future vie de voyage. À la maison, nous avons créé cet univers. Carte du monde, livres de plusieurs pays, jeux de voyage, pratique de langues à travers discussions et films etc. Chez nous, c’est tout à fait normal de parler de l’ailleurs. Caleb fait son casse-tête du monde tout en nous parlant du Nicaragua. Notre vie est en fonction du projet et nous tentons de nous rapprocher le plus possible de ce nouveau mode de vie. En ce sens, nous sommes des exemples et des groupies de notre chef d’oeuvre de vie. En créant notre décor et notre philosophie, les enfants ont tendance à faire pareil. Mettre en scène pour jouer la vie à la Freefall.
5. Expérimenter :
Les enfants sont comme des petits scientifiques : Ils ont besoin d’expérimenter. Ils veulent du concret et savoir les vraies affaires ! Pour cela, il faut intervenir sur le terrain des vaches. L’achat du VR fut un moyen concret de s’approprier le voyage. Nous nous sommes pratiqués plusieurs fois . Ils ont pu s’imaginer le voyage tranquillement. Je vous rappelle qu’au début c’était plutôt chaotique…perdre pied dans le VR avec un plancher trop glissant et voir ma soeur rire de moi (avec raison !), ne pas savoir comment ouvrir un auvent et mettre son orgueil de côté devant les sourires en coin des campeurs aguerris, chercher chaque chose comme si je jouais à la cachette…Et moi, j’allais passer un an dans cette boite à chaussures ! Nous nous sommes améliorés et nous sommes devenus meilleurs. La pratique ça donne confiance : aux parents et aux enfants. Nous avons aussi verbalisé en actions ce qu’ils désiraient faire pendant le voyage. William pourra jouer dans une équipe de soccer dans un école costaricaine lors de notre séjour au pays. Nous prévoyons aussi une expédition équine en bord de mer pour Amy. Concrètement, qu’allions nous faire pour répondre à leurs envies ?
Ces 5 astuces furent et sont encore du crémage pour les éveiller au voyage. Ce n’est pas une recette miracle ou une envolée à la Peter Pan, mais des moyens pour les aider à accepter notre projet. Nos enfants ne sont pas nés dans un sac à dos, ils ont vécu dans un monde sucré et généreux. À bien y penser, il existe une seule et unique baguette magique pour les transformer en petits explorateurs et c’est le temps. Le temps d’apprivoiser leur nouvelle vie comme pourrait le faire le Petit Prince et sa rose. Rien ne doit être fait à la Speedy Gonzalez, il faut prendre le temps. Prendre le temps pour mieux accepter, pour comprendre et imaginer. Avec le temps nos futurs petits voyageurs sont maintenant près pour notre grande aventure et peut-être aussi pour un bon cornet trempé dans le chocolat 😉
« Quand le temps n’arrange pas les choses, il attend qu’on s’y habitue. » Xavier Brèbion
Très intéressant ces étapes et je peux témoigné que vous avez bien fait votre travail car les enfants semblent tous très zen et heureux par rapport à cette aventure!
Vous m’épatez. Ces enfants ne peuvent pas avoir meilleurs parents que vous. Je vous félicite pour ce beau travail de préparation auprès de vos enfants. Beaucoup de psychologie dans tout cela. Je vous souhaite tellement un beau voyage et de belles découvertes. Vivre et laisser vivre pour un an, que demander de mieux. Bonne route !
Véro dit
J’ai ri moi? 😛
Très intéressant ces étapes et je peux témoigné que vous avez bien fait votre travail car les enfants semblent tous très zen et heureux par rapport à cette aventure!
V
Bibiane Baillargeon dit
Vous m’épatez. Ces enfants ne peuvent pas avoir meilleurs parents que vous. Je vous félicite pour ce beau travail de préparation auprès de vos enfants. Beaucoup de psychologie dans tout cela. Je vous souhaite tellement un beau voyage et de belles découvertes. Vivre et laisser vivre pour un an, que demander de mieux. Bonne route !
Josee St-Pierre dit
Mercii ! On essaie du mieux que l’on peut 🙂